La compétitivité de l'entreprise marocaine est un chantier crucial et une priorité de l'action gouvernementale, a souligné, vendredi à Casablanca, le ministre de l'Industrie, du Commerce et des Nouvelles technologies, Abdelkader Amara.
«La compétitivité est un levier majeur de croissance, de création d'emplois et de distribution des richesses», a-t-il indiqué lors d'une rencontre consacrée aux programmes d'appui à la compétitivité des PME (Imtiaz, Moussanada et INMAA), notant que l'appui aux PME est explicitement fondé sur le principe d'un double ancrage.
Il a cité à ce propos un ancrage aux différentes stratégies sectorielles telles, entre autres, Emergence, Rawaj, Maroc Numeric, ainsi qu'un ancrage à la dimension régionale, dans la perspective du projet de régionalisation avancée et du rôle décisif que seront appelés à jouer les territoires et les acteurs locaux dans la mise en œuvre de ces stratégies.
Et d'ajouter que l'accompagnement des PME «a une visée exhaustive puisque les programmes d'appui existants permettent de couvrir tout le cycle de vie de l'entreprise, de l'amorçage à la création, au développement et à la transmission, ce qui est d'une importance capitale pour la renouvellement du tissu économique, notamment dans un contexte où l'un des grands défis de notre pays se pose en termes de création d'emplois et de revenus pour une jeunesse suspendue à de multiples attentes».
Amara a également relevé, lors de cette rencontre tenue sous le thème «bilan à mi-parcours et nouveaux acquis», que le Cadre Contractuel couvrant la période 2013-2020 et portant sur l'appui à la compétitivité des PME, vise à insuffler un nouvel élan à la politique d'appui aux PME.
Ce Cadre, scellé en février dernier entre l'Etat et l'Agence nationale pour la promotion de la PME (ANPME), ambitionne de pérenniser les programmes existants et d'en initier de nouveaux pour accompagner les contrats-programmes sectoriels comme ceux relatifs à la chimie-parachimie, à la pharmacie et aux industries métallurgiques, mécaniques et électriques (IMME), a-t-il ajouté.
De son côté, la présidente de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM), Miriem Bensalah-Chaqroun, a indiqué qu'en trois ans et pour six éditions du programme Imtiaz, le total des entreprises accompagnées dans le cadre de contrats de croissance a atteint 116 unités, ajoutant que 805 entreprises se sont vues offrir des possibilités de modernisation et d'amélioration de leur productivité à travers le programme Moussanada.
«Le bilan qu'on peut dresser aujourd'hui est relativement positif, car l'accès à ces programmes demeure complexe du point de vue de beaucoup de PME, notamment en termes de facilitation de procédure, d'accompagnement et de réduction des délais de réponse», a-t-elle souligné.
Miriem Bensalah-Chaqroun a, également, formulé le vœu que les coupes budgétaire décidées n'impacteront pas l'enveloppe dédiée à ces programmes de soutien, tout en espérant que cette initiative soit dupliquée aux très petites entreprises (TPE) qui n'aspirent, selon elle, qu'à devenir un jour des PME.
Organisée par le ministère de l'Industrie, du Commerce et des Nouvelles technologies et l'ANPME en partenariat avec la CGEM, cette rencontre a été marquée par plusieurs témoignages des chefs d'entreprises ayant bénéficié de ces programmes.
