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La RAM rend hommage à son personnel

A l’occasion de la journée mondiale de la femme Royal Air Maroc a organisé vendredi 8 mars un vol assurant la liaison Casablanca-Paris-Casablanca avec un équipage cent pour cent féminin.

En cette journée mondiale de la femme, la compagnie Royal Air Maroc (RAM) a tenu à rendre un hommage particulier au personnel féminin du groupe, en confiant deux vols reliant Casablanca et Paris en aller-reetour à un personnel entièrement féminin.

A l'aller comme au retour, un équipage composé de sept femmes, depuis le commandant de bord, épaulée d'un officier femme pilote, jusqu'aux hô_tesses de l'air, serviables et à l'écoute des passagers, toute cette «belle gent» s'attelait à faire de ce voyage une expérience des plus agréables.

Sûre d'elle, décontractée et affable, le commandant de bord Oumkeltoum Abbadi accepte de bon cœur de se prêter à une interview et un reportage-photo de la MAP. Elle pose avec fierté devant le Boeing 737-800 qu'elle pilote d'une main de velours.

«Ce métier, je l'ai accepté avec amour et raison», confiera-t-elle à la MAP, invitée à couvrir en exclusivité cet «évènement spécial».

Un bac sciences maths décroché haut la main, elle intègre les classes «prépas» à Marrakech avant de concourir aux grandes écoles. Elle voulait devenir ingénieur informaticien. Puis décide d'opter pour pilote d'avion, un choix délibéré. «C'est un métier impressionnant qui comporte beaucoup d'avantages, mais qui a aussi ses inconvénients». Parmi les inconvénients elle cite l'instabilité, le stress mais aussi les risques liés au métier.

C'est aussi une énorme responsabilité que de piloter un avion de taille avec plus d'une centaine de passagers à bord, reconnaît Oumkeltoum Abbadi, qui se souvient encore de la première fois qu'elle a conduit «pour de vrai» un avion. Mais avec une bonne préparation et un travail sur soi, tout devient plus aisé et plus simple, affirme cette pilote qui est en droit de se sentir fière des 8.000 heures de vol qu'elle a cumulés durant les longues années passées à la RAM.

A-t-elle rencontré des réticences chez son entourage, dans la société ou auprès de ses collègues hommes pour être devenue «commandant de bord», une fonction jusqu'à il y a quelques années était l'apanage des hommes ? Que non !, se défend-elle avec véhémence. La société marocaine a changé énormément et dans le bon sens, se félicite-t-elle, non sans oublier de rendre hommage à ses prédécesseurs «commandants et officiers pilotes» femmes qui ont balisé le chemin. «Actuellement il n'y a plus de préjugés sur la femme travailleuse. La femme pilote est de plus en plus acceptée et ne suscite plus stupeur et appréhension comme par le passé».

Aujourd'hui, la RAM compte 24 commandants de bord et officiers pilotes femmes, ainsi que 208 hôtesses de l'air. La compagnie dispose d'un personnel avec un pourcentage des femmes des plus élevé à l'échelle nationale. Le personnel féminin représente 32% de l'effectif global (1.073 personnes), dont une directrice générale adjointe et une directrice centrale.

De plus, la compagnie nationale détient un pourcentage important au niveau des femmes pilotes avec 6% du corps du PNT (personnel navigant technique). Ce pourcentage est supérieur à la moyenne mondiale qui est de 5,1% et il n'est pas loin de celui de grandes compagnies aériennes européennes comme Air France (7%).

La passion et l'amour pour ce métier réservé jusqu'alors aux hommes sont partagés par Meriem El Bakrioui, jeune officier pilote qui a assuré la liaison Casa-Paris-Casa aux côtés de sa collègue Oumkeltoum Abbadi, deux femmes qui ont assuré avec brio le décollage et l'atterrissage de ce mastodonte, un aller-retour Casa-Paris de plus de 3.400 km, en moins de sept heures, qui a suscité l'admiration des passagers hommes et femmes, exprimés par de chaleureux applaudissements.

«Plus qu'un métier, c'est une vocation», assure-t-elle avec fierté. Changer de métier, elle n'y a jamais pensé. Ce métier, c'est son choix, c'est sa vie !.

La décision de la RAM de célébrer un 8 mars d'une telle façon est un geste hautement symbolique. C'est aussi une reconnaissance des efforts que déploie le personnel féminin dans le développement et la réussite de la compagnie, se félicite Meryem Bensassi, chef de cabine, pour qui cette journée est «exceptionnelle» et restera gravé dans sa mémoire.

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