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Le ministère de la Santé a entamé le processus d'élimination de 50 tonnes de DDT (dichlorodiphényltrichloréthane), afin de gérer d'une manière sécuritaire ce grand stock périmé d'un produit pesticide dangereux.
Après avoir accompli toutes les procédures réglementaires dictées par les législations nationale et internationale en vigueur régissant le transport et l'élimination des déchets dangereux, le ministère de la Santé a entamé, en collaboration avec l'OMS, la FAO et le FEM (Fonds pour l'environnement mondial), le processus d'élimination de 50 tonnes de DDT, indique le ministère dans un communiqué.
Le même département a également procédé à la décontamination de DDT au niveau de 5 délégations médicales (Kénitra, Fès, Moulay Yaâcoub, Settat et Khénifra) et au reconditionnement, stockage, centralisation et sécurisation de tous les stocks de DDT du ministère de la Santé et matériaux contaminés au niveau du dépôt de Oued Zem, ajoute le communiqué, faisant savoir qu'une structure de 148,8 m2 a été construite au niveau du dépôt central d'Oued Zem pour le stockage sécurisé des pesticides périmés.
Selon le ministère, l'élimination de ce stock national de DDT dans des conditions sécuritaires et sécurisées a été confiée, avec l'appui de la FAO, à une société française spécialisée.
Les opérations de reconditionnement et de transport sont actuellement en cours et sont supervisées par les structures impliquées du ministère de la Santé, ajoute la même source, qui indique que le transport final, depuis le port de Casablanca vers le site d'élimination situé en France, est prévu fin juin 2013.
Et de rappeler que ce stock a été acquis par le ministère de la santé durant les années 80 pour lutter contre le paludisme. Cependant, après l'élimination du paludisme autochtone et la certification du Maroc par l'OMS en 2010 comme pays indemne du paludisme autochtone, ces quantités ont été centralisées et sécurisées dans un dépôt situé dans la ville d'Oued Zem en attendant leur élimination.
En tant que partie à la Convention de Stockholm, le Royaume reconnait la lutte contre les maladies à transmission vectorielle comme seule possibilité d'utilisation du DDT, et s'est engagé à développer un plan d'action pour l'élimination du DDT dans le cadre de la stratégie intégrée de la lutte anti-vectorielle.
