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Onze pays du G20 réclament une «réponse forte»

Alors que le G20 organisé à Saint-Pétersbourg, en Russie, touche à sa fin, les divisions sur le dossier syrien demeurent.Onze pays appellent à une «réponse internationale forte» contre Damas

Onze pays du G20 réclament une «réponse forte»
Le G20 sort divisé. La guerre civile syrienne a complètement dominé les habituels sujets économiques. (Photo : AFP)

 «Nous ferions en sorte, pour la France, de ne viser que des cibles militaires pour éviter qu'Al-Assad, puisse laisser penser qu'il y aurait des victimes civiles», François Hollande président français
 Les pays européens ont affiché leurs divergences sur l'importance à accorder au rapport des inspecteurs de l'Onu sur les armes chimiques en Syrie, dont l'Allemagne a souhaité la publication le plus rapidement possible
 La Chine a exprimé son soutien aux efforts de l'Onu visant à résoudre la crise en Syrie, appelant «à sauvegarder les objectifs et les principes de la Charte» de l'organisation des Nations unies
 «Toutes les religions appellent à la paix en Syrie». Des musulmans ont prié à la Grande Mosquée de Paris pour que «le sang arrête de couler en Syrie»
 Obama et Poutine ont parlé en tête à tête de la crise en Syrie à Saint-Pétersbourg, mais ont campé sur les antagonismes qui ont coupé le G20 en deux et provoquent une tension diplomatique croissante
 «Le Mexique n'appuiera que des mesures adoptées par le Conseil de sécurité de l'Onu pour mettre fin à la violence en Syrie», Peña Nieto président Enrique à l'issue du sommet du G20
 Berlin plaide pour une conférence européenne consacrée aux réfugiés en provenance de Syrie
 «Nous avons toujours des plans d'urgence, nous continuons de mettre à jour ces plans pour parer à une brusque augmentation des besoins» humanitaires en cas d'intervention militaire en Syrie»,  Valerie Amos, patronne des opérations humanitaires de l'Onu
 «Une frappe militaire américaine en Syrie aura pour effet non seulement de sanctionner le régime pour son recours aux armes chimiques mais de miner sa confiance dans une victoire militaire», Samantha Power, ambassadrice américaine à l'Onu
 Le Canada annonce une aide supplémentaire de 45 millions de dollars pour les personnes touchées par le conflit en Syrie

Onze pays présents au Sommet du G20 ont appelé vendredi dans un communiqué à une «réponse internationale forte» suite à l'usage d'armes chimiques en Syrie, assurant que la responsabilité du régime de Bachar al-Assad était «clairement» établie dans l'attaque du 21 août.

L'Australie, le Canada, la France, l'Italie, le Japon, la Corée du Sud, l'Arabie Saoudite, l'Espagne (qui n'est pas formellement membre mais invité permanent du G20), la Turquie, le Royaume-Uni et les Etats-Unis sont signataires de cet appel diffusé par la Maison-Blanche au terme du sommet de Saint-Pétersbourg (Russie).

«Nous condamnons dans les termes les plus fermes l'horrible attaque par des armes chimiques dans les faubourgs de Damas le 21 août, qui a coûté la vie à tant d'hommes, de femmes et d'enfants», écrivent ces pays.

«Les preuves mettent clairement en évidence la responsabilité du gouvernement syrien dans cette attaque», déclarent encore les signataires, poursuivant : «Nous appelons à une réponse internationale forte à cette grave violation des règles et des valeurs en vigueur dans le monde, afin d'envoyer un message clair pour que ce genre d'atrocité ne se répète pas. Ceux qui ont commis ces crimes doivent en porter la responsabilité.»

«Les signataires ont depuis toujours demandé une résolution forte du Conseil de sécurité des Nations Unies», mais ce dernier «est paralysé, comme il l'a toujours été depuis deux ans et demi» et «le monde ne peut attendre le résultat d'interminables processus voués à l'échec», lit-on dans le document.

Les Européens signataires disent toutefois continuer à rechercher une «position commune» alors que débute à Vilnius une réunion des ministre des Affaires étrangères de l'UE.

Ce texte, qui ne fait aucune mention explicite d'une intervention militaire, grave noir sur blanc les divisions de la communauté internationale.

Le Sommet du G20 s'est tenu sur fond d'escalade de la tension entre les Etats-Unis, principaux partisans de représailles militaires, et la Russie, soutien indéfectible du régime syrien qui rejette depuis deux ans avec la Chine toute résolution du Conseil de sécurité de l'Onu contre Damas. 

Obama «n'a pas l'intention» d'utiliser son pouvoir en cas de rejet de sa demande par le Congrès 

Le Président Barack Obama «n'a pas l'intention d'utiliser son pouvoir» si le Congrès rejette le projet de résolution autorisant une intervention militaire contre le régime syrien, a affirmé vendredi le Conseiller adjoint à la sécurité nationale, Tony Blinken. 

«Le Président a le pouvoir d'agir seul» contre le régime syrien, a déclaré Blinken dans une interview à la radio américaine «National Radio Public» (NPR), soulignant qu'Obama n'entend pas exercer ce droit en cas de rejet de la résolution de la Maison-Blanche par le Congrès.

«Après les incidents du 21 août dans la banlieue damascène, nous avons pris contact avec des congressmen dont la majorité ont voulu que leurs votes soient respectés et pris en considération», a précisé le responsable américain. 

La Commission des Affaires étrangères du Sénat américain avait validé mercredi le projet de résolution sur la Syrie, ouvrant la voie à un débat en plénière dès lundi prochain au Sénat.

Selon plusieurs experts cités par la presse américaine, le vote serré de la Commission sénatoriale des Affaires étrangères rend la tâche difficile pour la Maison-Blanche qui peine à vanter les bienfaits de l'intervention militaire contre le gouvernement de Damas. 

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