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Une date-phare dans l'histoire de la solidarité maghrébine

Soulèvement de 1952 à Casablanca, une page glorieuse de la lutte maghrébine commune pour l'affranchissement du joug colonial

Une date-phare dans l'histoire de la solidarité maghrébine
Le soulèvement de 1952 à Casablanca est une expression réelle de la solidarité maghrébine de la lutte du peuple marocain pour la libération du pays et de la région du Maghreb du joug du colonialisme. Ph : fr.facebook.com

Le peuple marocain, et à sa tête la famille de la résistance, célèbre, les 7 et 8 décembre, le 61e anniversaire du soulèvement de 1952 à Casablanca, une date qui restera gravée en lettres d'or dans les annales de la lutte du Trône et du Peuple pour le recouvrement de la liberté, l'indépendance, la souveraineté nationale et l'intégrité territoriale.

Cet événement phare constitue également une illustration, on ne peut plus éloquent, des marques de solidarité du peuple marocain envers le peuple tunisien frère, au lendemain de l'assassinat du leader syndicaliste maghrébin Ferhat Hachad comme il démontre l'attachement du Royaume aux principes de l'union et la cohésion maghrébines.

Ce mouvement de protestation reflétait la solidarité du peuple marocain avec les peuples voisins et frères du Maghreb et exprimait l'attachement à l'unité et l'intégrité territoriale des pays de la région alors sous occupation étrangère, indique le Haut-commissariat aux anciens résistants et anciens membres de l'armée de libération, dans un communiqué publié à cette occasion.

L'assassinat de Ferhat Hachad a été pour les forces nationalistes et les acteurs syndicalistes la goutte qui a fait déborder le vase du désespoir des milieux populaires, déjà excédés par les différentes formes de violations et tortures commises par le colonisateur, souligne le Haut-commissariat, ajoutant que ces évènements avaient contribué au renforcement de l'esprit patriotique et attisé la flamme de la lutte nationale pour l'indépendance. 

En effet, dès l'annonce de l'assassinat du leader tunisien, secrétaire général de l'Union générale tunisienne du travail (UGTT), des émeutes sanglantes ont été déclenchées à Casablanca faisant plusieurs morts et blessés, avant de faire tâche d'huile et s'étendre ainsi à travers tout le Royaume, sous forme de manifestations et d'autres actes de protestation, ce qui avait mis à rude épreuve le régime colonial.

Le leader tunisien, tué le matin du 5 décembre 1952 par les autorités coloniales, fut une grande figure du syndicalisme maghrébin qui avait, comme le rapportent les historiens de l'époque, inscrit d'emblée le mouvement syndical tunisien dans la lutte pour l'indépendance.

Il s'agit d'un leader qui, après avoir consolidé les bases de son syndicat (environ 120.000 adhérents en 1951), avait milité pour la création d'une Union syndicale nord-africaine regroupant les syndicats en naissance au Maroc, en Algérie et en Libye. 

Le soulèvement de 1952 avait ainsi mené plusieurs leaders syndicalistes à intégrer le mouvement de lutte armée contre les forces colonialistes, ajoute la même source, rappelant à cet égard le rôle joué par les syndicalistes après le déclenchement de la révolution du Roi et du peuple. 

En célébrant cet anniversaire, 61 ans après, il revient toujours à l'esprit cet élan de solidarité et cette unité indéfectible entre les peuples du Maghreb dans leur résistance face au colonialisme, ainsi que l'engagement du peuple marocain en faveur de la consécration des idéaux nationaux et de la protection des symboles religieux.

Cet anniversaire est une occasion également de se remémorer l'épopée historique de la lutte pour l'indépendance et les immenses sacrifices consentis par les martyrs de la résistance pour le recouvrement de l'intégrité nationale et illustre parfaitement la solidarité maghrébine et l'attachement des Marocains, sous la conduite éclairée de S.M. le Roi Mohammed VI, à l'unité des peuples de la région et au projet d'un Maghreb arabe uni.

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