La 17e édition du Festival du cinéma africain de Khouribga (14 au 21 juin) s'est ouverte, samedi soir au complexe culturel de la ville.
Quatorze longs métrages sont en lice pour le prix de la compétition officielle baptisée du nom de «Osman Sambyn» et pour sept autres prix.
Cette édition, qui célèbre le cinéma ivoirien, rend hommage au réalisateur marocain Abderrahmane Tazi, en reconnaissance de son œuvre riche.
Des troupes de musique marocaine et ivoirienne se sont succédé sur la scène, reflétant les valeurs de solidarité et d'échange entre les Africains qui sont promues par le Festival depuis sa création.
A cette occasion, le président de la fondation du Festival, Noureddine Sail, a remis un présent symbolique à l'attaché culturel de l'ambassade de la Côte d'Ivoire à Rabat, qui représente l'invité d'honneur de cette édition.
S'exprimant à cette occasion, le diplomate ivoirien s'est félicité du niveau de coopération entre les deux pays dans le domaine cinématographique.
Pour sa part, Noureddine Sail a salué la dynamique que connaît le cinéma ivoirien et de l'attention accordée à ce secteur par les autorités ivoiriennes, qui, a-t-il dit, sont convaincues du rôle que peut jouer le cinéma dans la construction de l'image d'un pays.
La cérémonie d'ouverture de cette manifestation, qui s'est déroulée en présence notamment du ministre du Tourisme, Lahcen Haddad, et du gouverneur de la province de Khouribga, Abdellatif Chedali, a été marquée par la projection du film «La femme au couteau» du réalisateur ivoirien Timité Bassori, qui préside le jury de la compétition officielle de cette 17e édition.
Le film relate l'histoire d'un jeune intellectuel ivoirien qui retourne dans son pays, après un passage en Europe. Le long-métrage décrit la confrontation entre le modernisme et la tradition ainsi que l'obsession de cet homme par une femme brandissant un couteau qui le paralyse. Ne trouvant secours ni auprès des médecins, ni auprès des féticheurs, il comprendra par la suite qu'il était resté traumatisé, à son insu, par l'image répressive de sa mère durant son enfance.
Les films participant à cette 17e édition sont «Adios Carmen» et «Sotto voce» (Maroc), «Poison de Durban» (Afrique du Sud), «Cri-Cri» (Tchad), «Poussière et richesses» (Zimbabwe), «Beaux horizons» (Ethiopie), «Ampazi/amnistie» (Rwanda) et «La Bataille de Tabato» (Guinée équatoriale), «waka» (Cameroun), «Des rumeurs de guerre» (Mali), «Acham» (Egypte) «Entre le marteau et l'enclume» (Congo) «Dakar Trottoirs» (Sénégal) et «Nessma» (Tunisie).
Le programme de cette édition sera marqué par la projection de quatre films ivoiriens, un hommage à des figures du cinéma et l'organisation d'un séminaire avec la participation de plusieurs cinéastes africains.