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Lancement à Rabat de la stratégie nationale

Lancement à Rabat de la stratégie nationale sur les droits humains et le VIH-Sida, afin de converger vers la vision zéro nouvelle infection à VIH, zéro discrimination et zéro décès liés au sida au Maroc.

Le ministère de la Santé a lancé, lundi à Rabat, la stratégie nationale sur les droits humains et le VIH-Sida, en partenariat avec le Conseil national des droits de l'Homme (CNDH), dans le but de promouvoir les droits liés à cette maladie et en droite ligne avec la vision «Zéro nouvelles infections, Zéro décès et discrimination liés au sida».

Cette stratégie, élaborée dans le cadre d'une approche participative, vise à mettre en place un cadre harmonieux d'action et de programmation intégrant une approche des droits de l'Homme, pour assurer une riposte efficace à ce fléau, susceptible de réduire la stigmatisation et la discrimination et de protéger les droits des catégories à risque, en situation de vulnérabilité et des personnes vivant avec le Sida.

La stratégie vise également à accompagner le plan stratégique national, adopté par le ministère pour lutter contre le Sida durant la période 2012-2016, à impliquer les différents partenaires, notamment les départements gouvernementaux et les ONG's actives dans les domaines des droits de l'Homme et de lutte contre le Sida.

Dans son allocution à cette occasion, le ministre de la Santé, El Houssaine Louardi a indiqué que cette stratégie spécifique aux droits humains et VIH-Sida est venue s'inscrire dans la conjoncture politique actuelle, notamment l'engagement du pouvoir public sous la conduite éclairée de S.M. le Roi Mohammed VI qui a donné une impulsion décisive à la riposte nationale au VIH-Sida, lors de sa visite en 2003 à l'Hôpital de jour du Centre référent de Casablanca, donnant, ainsi, le meilleur exemple de lutte contre la stigmatisation et la discrimination dont souffrent les personnes vivant avec le VIH.

Elle intervient également dans le sillage de l'adoption de la nouvelle Constitution en 2011, qui a mis l'accent sur le droit à la santé et qui a établi un système de gouvernance démocratique et décentralisé et posé les jalons d'un nouveau contrat social, favorisant le respect des droits des personnes en situation de vulnérabilité, du genre et l'équité en terme d'accès aux services, dont la santé.

«Le non-respect des droits de l'Homme contribue à répandre la maladie et à en exacerber l'incidence, dans le même temps que le VIH-Sida handicape les progrès réalisés dans la mise en œuvre des droits de l'Homme. Ce lien apparaît nettement lorsqu'on considère l'incidence disproportionnée de la maladie sur certains groupes, notamment les femmes, les enfants», El Houssaine Louardi, ministre de la Santé

Selon le ministre, cette stratégie spécifique aux droits humains liés au VIH-Sida est venue répondre au besoin pressant de disposer d'un cadre de travail intersectoriel et cohérent, visant à faciliter la lutte contre une épidémie dont les conditions sociales, légales et économiques prévalent et jouent un rôle déterminant dans sa dissémination.

Il a, notamment, précisé que les efforts de son département ont permis une réduction des nouvelles infections par le VIH et de la morbidité et mortalité des personnes vivant avec le VIH (PVVIH) selon les dernières estimations de l'épidémie réalisées par le ministère de la Santé en collaboration avec l'Onusida. 

Le président du CNDH, Driss El Yazami a pour sa part souligné que la stigmatisation et la discrimination dont souffrent les personnes atteintes et porteuses du VIH/Sida limitent la capacité des sociétés à répondre efficacement aux effets dévastateurs de cette maladie et génèrent des violations des droits de l'Homme, tels que le droit à la vie, à la santé et au respect de la dignité humaine, de la vie privée et à l'intégrité physique et psychologique.

Il a ajouté que la signature de cette stratégie avec le ministère de la Santé renforce la dimension des droits de l'Homme dans la stratégie nationale de lutte contre le sida (2012-2016), et la mise en œuvre de la stratégie nationale dans le domaine des droits humains et VIH/Sida afin de consolider la protection des droits humains liés au virus dans le cadre de la vision «Zéro nouvelles infections, Zéro décès et discrimination liés au sida».

Le délégué ministériel des Droits de l'homme Mahjoub El Hiba a, de son côté, affirmé que le traitement des droits des personnes touchées par Sida devrait être fondé sur une approche de droit en vue d'atteindre trois objectifs principaux, à savoir la lutte contre les formes de discrimination et d'inégalité dans l'accès au traitement pour cette catégorie sociale qui souffre de représentations sociales et culturelles affectant la dignité humaine du patient atteint du Sida et de sa famille, l'accès au traitement et l'intégration sociale des malades et des porteurs du virus et la consolidation de la solidarité sociale avec eux et avec leurs familles et fournir des données précises sur la maladie et les personnes atteintes et les défis de la prévention et du traitement.

Il a, par ailleurs, relevé que toute approche en la matière doit comprendre des actions et des mesures visant à disposer un environnement juridique favorable à travers l'adéquation de la législation nationale avec les principes et règles du droit humanitaire international concernant les soins de santé, l'accès au traitement, l'assistance juridique, la protection des malades détenus, la prise en charge sociale et psychologique et la protection des données personnelles des malades.

Le directeur du Programme commun des Nations Unies sur le VIH/SIDA (ONUSIDA) au Maroc, Kamal Alami a fait savoir que le rapport 2014 du ministère de la Santé et en collaboration avec l'Onusida a montré le développement considérable réalisé par le Maroc en matière de prévention et dépistage précoce de la maladie, grâce aux efforts déployés par le ministère de tutelle et les ONG's.

La cérémonie de lancement de la stratégie nationale sur les droits humains et le VIH/Sida a été marquée par la signature d'un accord de partenariat entre le ministère de la Santé et le CNDH pour mettre en œuvre cette stratégie.

Une commission nationale multisectorielle sera installée, avec pour mission la coordination de l'application, du suivi et de l'évaluation de cette stratégie et l'élaboration d'un plan de communication. 

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