Les participants au Forum du 17e Festival Gnaoua et musiques du monde, placé sous le thème «L'Afrique à venir», ont plaidé, samedi à Essaouira, en faveur de la vulgarisation de l'histoire et de la culture de l'Afrique parmi les jeunes du continent en lui assurant une place importante dans les programmes scolaires.
Les intervenants lors de la deuxième et dernière journée de ce Forum, marquée par la tenue de deux panels, ayant trait aux «Cultures, identités, dynamiques et recomposition» et «L'Afrique à venir», ont, également, mis en relief le rôle que peut jouer la production audio-visuelle pour réconcilier la jeunesse africaine avec la culture de son propre continent, soulignant l'importance de la culture comme facteur de rapprochement entre les peuples.
A ce propos, ils ont regretté le manque d'intérêt dont pâtit la culture en Afrique, une situation qui, selon eux, doit faire l'objet d'une profonde mise en cause, vu l'apport énorme que peut apporter la culture dans l'ouverture des canaux de dialogue et la résolution des problèmes et conflits qui déchirent ce continent.
Les conférenciers ont, dans le même sens, appelé à la promotion de la fusion et l'interaction culturelle entre les pays et peuples africains, qui constituent un indice important de développement et un vecteur des valeurs de cohabitation.
En outre, les participants ont indiqué que les médias se doivent de redoubler d'efforts pour renforcer l'esprit de citoyenneté et d'appartenance chez les jeunes africains, mettant l'accent sur l'importance de la mobilisation de la société civile pour la défense des questions concernant le continent.
Ils ont, également, plaidé en faveur d'un retour vers le rêve de l'unité africaine qui animait la génération qui a mené la lutte pour l'indépendance et à résoudre les conflits frontaliers.
Les conférenciers ont, par ailleurs, salué le rôle joué par le festival de gnaoua qui rappelle et entretient les liens culturels entre l'Afrique du Nord et l'Afrique sub-saharienne, à l'horizon de la consolidation de ces liens pour un avenir meilleur.
Il a été également question de la contribution de la femme dans les efforts visant à construire une Afrique prospère et stable et effacer les stéréotypes qui donne l'image d'un continent aux problèmes incurables.
Les intervenants ont, à ce propos, souligné que l'avenir de l'Afrique est étroitement lié à l'investissement dans le développement humain et à l'implication de la jeunesse dans la dynamique économique pour en faire un levier du progrès tant escompté dans le continent.
Plusieurs thèmes ont été abordés lors de cette journée, à savoir «Avenir et métissage en Afrique», «Regard croisé entre la musique Gnaoua au Maroc et la musique Yarma au Burkina Faso : similitudes et spécificités», «Musique chez les harratins de Mauritanie», «Quelle Europe pour une Afrique libre et prospère: place et rôle des femmes» et «Comment faire de la jeunesse africaine un levier de développement ?».
Les travaux de cette journée ont été animés par Eléonore Yameogo, réalisatrice, productrice, scénariste, Alain Joseph Sissao, Anthropologue, Abderrahmane Ngaide, professeur universitaire, Aminata Traoré, femme politique, écrivaine et militante et Seidik Abba, rédacteur en chef «Jeune Afrique». M
