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Participation active de jeunes marocains

Leur credo : tenter de faire entendre la voix de la jeunesse marocaine dans un Forum censé reflète les attentes et les espoirs des jeunes.

Participation active de jeunes marocains
Présenter leur approche pour que les jeunes, soient plus impliqués, lors des processus des décisions : Sanaa, Ayoub et Meriem participent activement aux délibérations du conclave mondial de la jeunesse au Sri Lanka. Ph : MAP

Evoquer le chemin parcouru au Maroc sur les fronts de la démocratisation, de l'intégration de la jeunesse et pour la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD), parler de leur propre action au sein de la société civile, et présenter leur approche pour que les jeunes, femmes et hommes, soient plus impliqués et écoutés lors des processus des décisions à tous les niveaux : Sanaa, Ayoub et Meriem participent activement aux délibérations du conclave mondial de la jeunesse qui se tient cette semaine au Sri Lanka. 

Leur credo : tenter de faire entendre la voix de la jeunesse marocaine dans un Forum censé refléter, à travers sa déclaration finale qui sera soumise à l'Onu, les attentes et les espoirs des jeunes qui ne veulent plus être mis à l'écart lors de la définition de l'avenir qui les concerne en premier et qu'ils espèrent placer sur la voie d'un changement en profondeur marqué par davantage d'équité et de viabilité.

Mercredi, au comité de la région Afrique du Nord-Moyen orient (Mena), leur prestation force l'admiration. Dans un anglais parfait, les trois jeunes, lauréats d'établissements universitaires publics, font l'état des lieux de la situation des jeunes au Maroc, évoquent les avancées et mettent le doigt sur nombre de déficiences, parlent de leurs projets et échangent avec leurs collègues pour sonder des pistes de solutions. 

Présidente du Centre d'études «Mena Policy Hub» , Meriem El Hilali, 25 ans, a expliqué, à la MAP, que dans ses interactions avec des délégués des quatre coins du monde, elle a eu à parler de son travail qui consiste à promouvoir une plus grande participation des citoyens aux débats publics, mais souvent elle a été amenée aussi à parler de l'évolution constructive du Maroc et de ses avancées depuis la réforme constitutionnelle de 2011 dans un contexte régional marqué par des changements profonds.

Pour cette lauréate de l'Ecole nationale de commerce et de gestion de Settat, au Maroc comme ailleurs, nombre d'enjeux qui se posent aux jeunes, notamment dans la région Mena, restent identiques.

De l'accès équitable à l'éducation de qualité, à la santé, à l'insertion des jeunes dans le processus de décision, la promotion de l'emploi et de l'entrepreneuriat sont des défis communs dans notre région arabe, relève-t-elle.

Reste que selon Meriem El Hilali, c'est surtout le travail quotidien sur le terrain qui fait la différence.

Sana Afouaiz de l'Association «Voice of Women Initiative», juge indispensable, quant à elle, d'œuvrer à une meilleure égalité entre hommes et femmes et pour l'insertion des jeunes à toutes les sphères de la vie politique, économique et sociale. 

Le Maroc a vu une participation et un engagement accru des jeunes dans le processus politique et dans la prise de décision, dans la société civile et dans d'autres sphères publiques, s'est-elle réjouie.

Cependant, il y a encore du chemin à faire, insiste cette native d'Agadir, qui espère voir davantage d'implication des jeunes dans la vie politique, en particulier au niveau du Parlement pour mieux faire entendre leurs voix et influencer les politiques publiques . 

Outre la responsabilité des gouvernements, le rôle des autres acteurs de la société, y compris les jeunes eux-mêmes, est déterminant pour façonner les politiques publiques et l'agenda mondial du développement, a poursuivi Mlle Afouaiz qui poursuit encore ses études à l'Ecole des sciences de l'information de Rabat.

En présentant les conclusions du comité Mena sur le thème de l'éducation, Ayoub Belgharbi, lauréat du département de la langue anglaise de l'Université d'Oujda, a surtout insisté sur l'amélioration de la qualité de l'enseignent comme l'une des pierres d'achoppement devant l'insertion des jeunes dans la vie professionnelle.

Pour ce membre d'un centre d'enseignement de la langue de Shakespeare dans son Nador natal, une éducation de qualité qui intègre les nouvelles technologies de l'information et de la communication est incontournable pour espérer sortir les jeunes de la marginalisation et garantir leur pleine participation au sein de la société. 

A Colombo, des délégués de la jeunesse et des représentants de la société civile d'une centaine de pays sont en conclave, depuis mardi, avec l'objectif de faire le point sur la mise en œuvre des OMD et tenter de mieux contribuer à la définition et à la concrétisation des futurs programmes intéressant l'humanité. 

Elaborés en 2000, les OMD consistent à réduire de moitié la pauvreté extrême, promouvoir l'éducation, l'égalité des sexes, la santé maternelle, et à combattre la mortalité infantile, le sida et le paludisme, et à protéger l'environnement. A une année du délai de 2015 fixé par la communauté internationale, ces objectifs sont loin d'être atteints par nombre d'Etat notamment en Afrique et en Asie. 

Placée sous le thème «Intégration de la jeunesse dans le programme de développement après 2015» , la Conférence mondiale de la jeunesse réunit quelques 1500 jeunes, ainsi que des ministres et hauts fonctionnaires de nombreux Etats, avec la présence à son ouverture du président de l'Assemblée générale des Nations unies, John William Ashe et de l'envoyé spécial du secrétaire général de l'Onu pour la jeunesse, Ahmad Alhendawi.

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