Organisée par l'Organisation internationale de la francophonie (OIF) et HEC-Montréal, cette rencontre de professionnels est comme «un moment fondateur des médias et pour les médias francophones dans la francophonie», a estimé vendredi, Clément Duhaime, administrateur de l'OIF.
La base de consommateurs francophones ne cesse de croître avec des projections avancées de plus de 700 millions de locuteurs d'ici 2050, dont plus de 80% sur le continent africain. Dans le même temps, la part de l'Afrique dans la production ou l'édition de contenus audiovisuels reste marginale.
«L'Afrique n'a pas encore la vitesse de croisière nécessaire sur l'économie numérique», a relevé Mactar Silla, directeur de la société gabonaise de conseils ACC. Pour autant, le dynamisme du numérique pour le continent a déjà des retombées sur l'économie.
Citant une étude du cabinet McKinsey, le P.-D.G. de la RTBF Jean-Paul Philippot a souligné que la part de l'économie numérique dans le PIB de certains pays africains, comme par exemple le Sénégal, est plus importante que celle de quelques pays européens.
«Le saut technologique de l'Afrique, la comparera rapidement avec l'Asie», a pronostiqué le patron de la radio et télévision belge.
Mathieu Gallet, P.-D.G. de Radio France, a recommandé à l'OIF de «soutenir le numérique», véritable «levier de développement des médias francophones». C'est, selon lui, un outil inévitable pour «l'échange des programmes» entre partenaires de l'audiovisuel en langue française.
Les recommandations de cette «conférence internationale sur l'avenir des médias francophones» seront présentées et discutées lors du prochain sommet de la Francophonie à Dakar fin novembre qui verra le secrétaire général Abdou Diouf passer la main.