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39.000 filles mariées par jour

Quelque 39.000 filles contraintes de se marier par jour. Selon le Fonds des Nations unies pour la population (Fnuap), plus de 142 millions de filles se seront mariées entre 2011 et 2020.

39.000 filles mariées par jour
Le mariage d’enfants anéantit l’avenir des jeunes filles. Elles ne peuvent plus étudier. Elles n’ont plus la possibilité de choisir leur partenaire et doivent supporter cette frustration tout le reste de leur vie. Ph : caseeworld.com

Près de 39.000 filles sont contraintes de se marier chaque jour dans le monde, en violation de leurs droits les plus élémentaires, a indiqué lundi la directrice exécutive du Fonds des Nations unies pour la population (Fnuap), Kate Gilmore.

Lors d'un débat à Genève du Conseil des droits de l'Homme sur «le mariage d'enfants», la responsable onusienne a déploré les «retombées énormes» des mariages précoces et forcés sur les droits de l'Homme.

«Le mariage forcé prive une fille de son enfance et de sa participation active dans ce monde. Une jeune fille est davantage susceptible d'être retirée de l'éducation et susceptible de devenir enceinte», a ajouté Kate Gilmore.

D'après cette instance de l'Onu, «le risque de violence sexuelle est plus élevé pour les jeunes filles qui ont été forcées de contracter une union non choisie». 

Au cours de cette conférence-débat, la Haut-commissaire adjointe aux droits de l'Homme, Flavia Pansieri, a précisé que d'ici à 2020, 142 millions de femmes auront été mariées dans de telles conditions «si rien n'est fait». 

«La racine du mal est à chercher d'abord dans les inégalités et les rapports de force entre les sexes qui entraînent la soumission des femmes, puis dans la pauvreté qui motive une volonté d'assurer la sécurité économique des jeunes filles», a-t-elle expliqué. 

En réalité, a-t-elle dit, le mariage et les grossesses précoces constituent bel et bien des obstacles à l'emploi et à l'éducation des filles et des jeunes femmes, de même qu'ils sont à l'origine de problèmes de santé pour les jeunes mères.

Pour remédier à cette problématique, les conférenciers ont invité les Etats à «interdire les pratiques néfastes que sont les mariages précoces et prévoir des sanctions contre les responsables de violations de la loi». 

Le Conseil des droits de l'Homme de l'Onu a, dans ce cadre, été saisi du rapport du Haut-commissariat sur la prévention et élimination des mariages d'enfants, des mariages précoces et des mariages forcés.

Ont participé à ce débat de haut niveau plusieurs experts internationaux, des représentants d'organisations internationales ainsi que des diplomates représentant les pays membres du conseil, dont le Maroc.

Y a aussi pris part le Conseil national des droits de l'Homme qui a mis en lumière les efforts déployés dans le Royaume pour contribuer à l'élimination du phénomène du mariage d'enfants.  

   

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