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«Le Maroc affiche une très forte croissance économique»

Le Maroc connaît une très forte croissance économique, conjuguée à une activité financière dynamique et une industrie manufacturière en pleine expansion, c’est ce qu’a affirmé Peter Grimsditch, directeur éditorial d'OBG

«Le Maroc affiche une très forte croissance économique»
Peter Grimsditch, directeur éditorial d'Oxford Business Group, s’exprimant, à Casablanca, lors de la conférence. Ph : MAP

Au cours des dix dernières années, le Maroc s'est, en quelque sorte, «réinventé» avec un niveau de succès qui en a certainement surpris plus d'un, a dit Peter Grimsditch, qui s'exprimait, mercredi à Casablanca, lors d'une conférence sur «Maroc : la décennie du changement, perspectives de croissance dans une économie mondiale en crise». 

Présentant les conclusions du rapport préparé par Oxford Business Group (OBG) sur l'économie du Maroc au cours de la dernière décennie, Peter Grimsditch a relevé que le Maroc a enregistré une croissance économique annuelle moyenne de 6%, ce qui, même en tenant compte des effets de la récession mondiale et de la crise européenne, représente à peu près le double de ce qui a été enregistré durant les années 1990. 

Le nombre de personnes vivant avec moins de 2 dollars par jour, a-t-il noté, a diminué de plus des deux tiers tandis que le taux de scolarisation primaire avoisine 100%, ajoutant que le taux de pénétration bancaire a pratiquement doublé et le taux de pénétration de la téléphonie mobile a augmenté de 20% à 130%, soit le plus élevé de la région. 

Selon le directeur éditorial d'Oxford Business Group, la mise en place du «Plan Emergence» a donné lieu à la création de certains pôles industriels, notamment dans les secteurs de l'aéronautique et de l'automobile. 

«Le Maroc est en bonne voie pour produire environ 20 fois plus de voitures qu'il en produisait en 2004, ce qui représente une forte concurrence pour les anciens géants de la production automobile», a-t-il fait observer, rappelant que plus de 100 fabricants de l'industrie aérospatiale ont démarré leurs activités dans le pays.

Dans les télécoms, le Maroc est maintenant classé par McKinsey comme l'une des destinations les plus compétitives en termes d'externalisation du processus d'entreprise en Afrique, outre le début de la mise en service de la technologie 4G, a-t-il souligné.

Dans le domaine touristique, Peter Grimsditch a relevé que depuis 2004, ce secteur a pratiquement doublé sa capacité d'accueil et le nombre des arrivées annuelles de touristes étrangers est passé de 4,5 millions à 10 millions, avec un succès particulier dans les segments de niche comme le tourisme d'affaires et l'éco-tourisme. 

Cependant, avec des infrastructures de classe mondiale, un solide système de formation professionnelle, un soutien actif du gouvernement, et la libéralisation du commerce et de l'investissement, le pays offre une plateforme attrayante pour les entreprises dans de nombreux secteurs, de l'immobilier à la finance, en passant par l'industrie, s'est-il félicité. 

Cette attractivité est due aux efforts du pays pour se positionner comme une «passerelle» vers d'autres marchés à forte croissance, a-t-il estimé, soulignant que la place financière de Casablanca est particulièrement intéressante pour les investisseurs cherchant des opportunités transfrontalières en Afrique, et les zones industrielles offrent des plateformes clé en main pour l'expansion régionale. 

Etant l'un des ports les plus grands du continent, les infrastructures de Tanger-Med offrent une rapidité d'exécution à faible coûts particulièrement intéressante pour les exportateurs, a précisé Peter Grimsditch.

De son côté, la ministre déléguée auprès du ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, Mbarka Bouaida a indiqué que le Maroc a engagé depuis plusieurs années de multiples réformes «volontaristes et audacieuses», dans les domaines du social et de la politique, citant, à titre d'exemple, la «Moudawana» (2004), l'INDH (2005), les élections législatives (2007) et la nouvelle constitution de 2011.

Durant cette décennie, a-t-elle poursuivi, une série de stratégies sectorielles ont été lancées au Maroc afin d'assurer une croissance économique forte, durables et créatrice de richesses. 

Il s'agit d'une dynamique de développement basée sur une approche novatrice de contractualisation et de partenariats public privé prônant une participation accrue et concertée du secteur privé dans l'élaboration des stratégies et politiques sectorielles et le financement des projets, a fait savoir Mbarka Bouaida.

Selon la ministre déléguée, ces stratégies s'inscrivent dans une double logique de modernisation des secteurs innovants où le Maroc offre de véritables avantages compétitifs (énergies renouvelables, logistique, industrie automobile, aéronautique et services à fort valeur ajoutée. 

Plusieurs sujets seront débattus lors de cette rencontre ayant trait notamment au rôle joué par l'industrie automobile et aéronautique dans la progression des exportations marocaines, à l'examen des projets ambitieux visant à améliorer le système de transport du pays, à la stratégie minière et à la mise à niveau des ports. 

Le cabinet d'intelligence économique Oxford Busines Group étudie et couvre le Maroc depuis neuf ans. Depuis 2003, OBG travaille avec de nombreux partenaires et publie chaque année une étude approfondie des nouvelles tendances économiques du Maroc.    

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