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Divergences entre majorité et opposition au Parlement

Lors d'un débat houleux à la Chambre des conseillers sur le Projet de Loi de Finances 2015, la majorité salue des efforts préservant les équilibres macroéconomiques et sociaux et l'opposition critique un manque de visibilité.

Divergences entre majorité et opposition au Parlement
Le Projet de Loi de Finances 2015 suscite de fortes attentes chez les Marocains qui aspirent à un projet de développement intégré. Ph : Hihi

Les divergences ont ponctué les débats sur le Projet de Loi de Finances 2015, lundi à la Chambre des conseillers, entre une majorité qui loue et salue les efforts déployés par le gouvernement pour préserver les équilibres macro-économiques et sociaux, et les groupes de l'opposition qui reprochent au gouvernement un manque de visibilité dans le domaine économique. 

Lors d'une séance plénière marqué par un débat houleux, les partis de la majorité ont salué les efforts fournis par le gouvernement en vue de préserver les équilibres macro-économiques et sociaux, une équation difficile face à la politique financière du gouvernement et à la lumière des grands déficits sociaux et la mauvaise répartition des fruits du développement local et régional.

Ils ont, également, souligné que le gouvernement, qui a pu contourner l'impact négatif de la crise internationale sur l'économie nationale, a réussi à restaurer les grands équilibres financiers et économiques et améliorer un certain nombre d'indicateurs économiques, tout en gagnant des marges de manœuvre au profit de l'investissement et des secteurs sociaux.

Les partis de la majorité ont mis en avant la volonté du gouvernement à mettre en œuvre, à travers la loi de Finances 2015, les principaux moteurs de l'économie nationale, notamment en matière d'investissement dans les infrastructures, les travaux publics et les métiers mondiaux, ainsi que le soutien aux plans stratégiques sectoriels et à l'entrepreneuriat qui constitue un principal levier pour le développement économique et social.

Ils ont, également, souligné la volonté du gouvernement à mettre en œuvre les recommandations des assises nationales sur la fiscalité à travers la révision du régime de la TVA et l'élaboration d'un cadre favorisant l'élargissement de l'assiette fiscale.

La majorité a aussi relevé l'orientation du gouvernement à prémunir les modèles de développement à travers la mise en œuvre de mesures visant à soutenir l'entreprenariat et l'investissement et partant favoriser un développement équilibré au niveau des différentes régions.

Pour leurs part, les partis de l'opposition ont critiqué «le manque de l'identité politique et de la vision économique et sociale dans ce projet de loi», qualifiant de «fractionnées» et d'«isolées» ses dispositions qui, selon eux, ne sont pas en mesure d'édifier les bases d'un véritable développement.

Le projet de loi des Finances ne reflète pas les contenus, les orientations et les choix du programme gouvernemental sur la base duquel l'Exécutif a eu la confiance des représentants de la nation, estiment-ils, ajoutant que le PLF2015 n'est pas à la hauteur des attentes des Marocains qui aspirent à un projet de développement intégré.

Ils ont, également, fait part du «retard» du gouvernement dans la réalisation de plusieurs projets structurants, dont le chantier de la régionalisation avancée, la réforme de la justice, le contenu des Assises nationales sur la réforme des impôts et sa «tergiversation» dans la promulgation de plusieurs lois organiques, stipulées par la Constitution.

Concernant le volet économique et social, les groupes de l'opposition ont relevé que le projet conforte désormais le recul sur les acquis réalisés au cours des précédents gouvernements, en particulier dans les secteurs sociaux.

Aux antipodes du discours véhiculé par le gouvernement à travers lequel il s'engage à soutenir l'investissement et la consolidation du réseau des services sociaux, l'Exécutif, ont noté les groupes de l'opposition, a procédé à la réduction du taux d'investissement du budget général dans ces secteurs, en comparaison avec le PIB qui est passé de 7% en 2010 à 5,2 en 2014 et à 5,5% dans le projet de loi de l'année prochaine.

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