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Les duels très attendus du match France-Allemagne

Müller contre la jeune charnière Varane-Sakho, les deux prodiges Kroos et Pogba face-à-face, et le rôle capital qu'aura à jouer Benzema devant une défense allemande friable : voici les duels attendus du quart de finale franco-allemand du Mondial 2014, ce vendredi à Rio de Janeiro.

Les duels très attendus du match France-Allemagne
La bataille sera acharnée entre le Français Karim Benzema et l'Allemand Thomas Müller. Ph : AFP

Müller, le danger N.1
Au sein de l'attaque aux trémas avec Özil et Götze, c'est la seule valeur sûre et régulière du tournoi. Müller (53 sélections, 24 buts) a été décisif dans trois matches sur quatre (4 buts), avec trois buts contre le Portugal (4-0), un contre les Etats-Unis (1-0) et la passe décisive pour l'ouverture du score de Schürrle face à l'Algérie en 8e de finale (2-1 a.p.). «Faux 9», «c'est un joueur peu orthodoxe, je ne sais pas moi-même en tant qu'entraîneur les déplacements qu'il fait», ce qui le «rend très difficile à marquer» pour les adversaires, s'est félicité le sélectionneur Joachim Löw. Très mobile, vif, généreux dans l'effort, Müller (24 ans) permute souvent avec les autres attaquants et sait déborder du fait de sa formation initiale d'ailier.

Une petite incertitude plane encore sur l'identité de l'axe central français et du duo qui sera chargé de s'occuper de Müller. Mamadou Sakho est remis de son élongation qui l'a privé du 8e de finale mais réintégrera-t-il le onze de départ, son remplaçant Laurent Koscielny ayant parfaitement tenu la baraque contre le Nigeria (2-0) ? La tendance lui reste favorable, Didier Deschamps n'étant pas du genre à bousculer une hiérarchie bien établie à un moment aussi crucial. Raphaël Varane, déshydraté, a passé la nuit de lundi à mardi à l'hôpital de Ribeirao Preto mais tout va bien pour le Madrilène qui devrait donc faire la paire avec Sakho. Ce tandem a montré sa complémentarité depuis le barrage retour contre l'Ukraine (3-0) et n'a pas encaissé le moindre but au cours des rencontres qui ont suivi. Les deux jeunes joueurs (21 ans pour Varane, 24 ans pour Sakho) auront un sacré client en face et devront bien gérer un contexte forcément inédit pour eux. Mais Varane a déjà montré en finale de la Ligue des champions qu'il était de la trempe des plus grands. Confirmation vendredi ? 

● Kroos vs Pogba, l'ombre et la lumière
Toni qui ? Discret, travailleur de l'ombre longtemps cantonné au rôle de remplaçant au Bayern comme en sélection, Kroos (24 ans) fait figure d'antistar dans le milieu des vedettes (Schweinsteiger, Lahm, Khedira...). Il est pourtant un titulaire indiscutable dans l'esprit de Löw, prêt à se passer d'un Schweinsteiger ou d'un Khedira plutôt que de Kroos. Le sélectionneur apprécie sa justesse technique, sa sobriété et son coffre. Le Bavarois (48 sélections, 5 buts), lorgné par le Real Madrid, c'est le bon élève, appliqué, au jeu propre et sans fioritures, capable d'aller au charbon et de trouver les ouvertures. Auteur de deux passes décisives, c'est tout de même dans ce registre offensif qu'il demeure en retrait par rapport à son potentiel.

Paul Pogba est tout le contraire et a capté la lumière dès son plus jeune âge. Capitaine de toutes les sélections françaises, enrôlé à 16 ans par Manchester United, il est l'un des éléments les plus convoités de la planète. Le titre de champion du monde des moins de 20 ans et le trophée du meilleur joueur décrochés en 2013 en Turquie n'ont fait que grossir son CV, agrémenté d'un deuxième Scudetto glané avec la Juventus Turin. C'est dire s'il était attendu au Brésil. Après un premier tour très décevant, Pogba a su se montrer enfin à la hauteur de sa réputation en ouvrant le score face au Nigeria, son 3e but en 15 sélections. A lui de continuer contre les Allemands, le rendez-vous le plus impoirtant de sa jeune carrière. 

●  La charnière centrale allemande à l'épreuve de Benzema
Per Mertesacker, le seul stoppeur immuable de la Nationalmannschaft, a été bien bousculé par les Algériens, et la presse en a fait un des boucs-émissaires de la copie très moyenne livrée par l'équipe. Centenaire depuis peu (102 sélections, 4 buts), il avait pourtant fait un bon premier tour, mais sa relative lenteur a sauté aux yeux lundi à Porto Alegre et il était manifestement sur les nerfs après le match, en se montrant excédé devant la presse. Jérôme Boateng (43 sélections) a été replacé dans l'axe, comme en club, après avoir assuré à droite, notamment en neutralisant Cristiano Ronaldo. Pas un modèle de rapidité non plus, mais une certaine fiabilité dans l'engagement et le sérieux. Hummels (33 sélections, 3 buts), forfait en raison d'un virus grippal lundi, pourrait revenir, lui qui a twitté mercredi qu'il était «presque totalement remis». Plus vif, il représente la meilleure garantie défensive, même s'il est aussi parfois sujet aux boulettes...

Face à une défense lente et empruntée, Karim Benzema aura un très bon coup à jouer après avoir traversé le 8e de finale comme une ombre. Visiblement agacé par la présence à ses côtés d'Olivier Giroud et par son exil côté gauche, le Madrilène n'a pas rempli son rôle, celui du leader technique qu'il avait bien assumé jusqu'ici en l'absence de Franck Ribéry. Avec 3 buts et une aisance impressionnante, Benzema a été l'un des hommes en vue de la première phase. Les Bleus attendent désormais de lui qu'il les porte vers les sommets. 

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