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«Impératif d'améliorer la gouvernance»

● «La recherche scientifique au Maroc requiert plus de gouvernance que de financement»
● Benkirane s’est dit convaincu de la compétence des cadres marocains et de leur capacité à réaliser du succès tant au niveau national qu’international.

«Impératif d'améliorer la gouvernance»
Le chef du gouvernement, Abdelilah Benkirane, intervenant, à Rabat, lors d'un colloque organisé par le MESFCRS sur le système national de la recherche scientifique et de l'innovation. Ph : MAP

Le chef du gouvernement Abdelilah Benkirane, a estimé, mardi à Rabat, que le recherche scientifique requiert plus de gouvernance que de financement.

Dans une allocution, à l'occasion d'un colloque organisé par le ministère de l'Enseignement supérieur, de la Formation des cadres et de la Recherche scientifique sous le thème «Le système national de la recherche scientifique et de l'innovation : une locomotive du développement socio-économique», le chef du gouvernement a insisté sur l'impératif d'améliorer la gouvernance dans le domaine de la recherche scientifique.

Benkirane, qui a présenté la gouvernance et les compétences en tant que conditions sine qua non pour le développement de la recherche scientifique, s'est dit convaincu de la compétence des cadres marocains et de leur capacité à réaliser du succès tant au niveau national qu'international.

La recherche scientifique est un domaine de clarté, de franchise et d'intégrité intellectuelle au plus haut niveau, a souligné Benkirane, en appelant les participants à cette rencontre à faire preuve de franchise et de vigilance en vue de s'atteler aux vraies problématiques.

De son côté, le ministre de l'Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de la Formation des cadres, Lahcen Daoudi, a affirmé que les pays qui ne s'engagent pas dans la recherche scientifique n'ont pas d'avenir, en ajoutant que l'entrée dans l'ère de la mondialisation ne s'opère qu'en présence de la connaissance.

Au volet des contraintes du secteur de la recherche scientifique au Maroc, Daoudi a évoqué l'absence de coordination entre les établissements de l'enseignement supérieur, en appelant, dans ce sens, à la révision de la structure de l'université marocaine, la mise en œuvre d'une nouvelle vision pour la recherche scientifique et la répartition des institutions de l'enseignement par spécialité.

Le problème de la recherche scientifique ne réside pas dans le financement mais plutôt dans la mobilisation, a indiqué le ministre, notant que le budget alloué à la recherche scientifique a atteint 600 millions de DH pour l'année en cours, alors que l'effectif d'encadrement s'élève à 12.000 enseignants pour 615 mille étudiants des secteurs public et privé.

La ministre déléguée auprès du ministre de l'Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de la Formation des cadres, Soumia Benkhaldoun, a relevé qu'en dépit des difficultés, il y a lieu d'évoquer plusieurs acquis à même de remettre le secteur de la recherche scientifique et l'innovation sur la bonne voie.

Soumia Benkhaldoun a évoqué, à cet égard, les choix stratégiques énoncés dans les discours de S.M. le Roi Mohammed VI, ainsi que la volonté politique représentée par le programme gouvernemental visant à développer le système de la recherche et de l'innovation pour en faire une locomotive de développement social et économique au Maroc.

De son côté, le président de la commission recherche et développement de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM), Marouane Tarafa, a relevé que dans le contexte actuel, la recherche scientifique n'est plus un choix mais une nécessité incontournable, en précisant que l'entrée du Maroc dans la mondialisation passe par l'évaluation de son système universitaire, qui demeure la clé du développement économique et social.

«Ce développement ne pourra se faire sans la coopération entre les universités et les entreprises, sans la qualification des ressources humaines et sans l'encouragement et la motivation des compétences scientifiques», a-t-il indiqué.

Selon lui, il y a nécessité que l'Etat parachève la réforme de l'université et encourage les entreprises à investir dans la recherche et développement, tout en créant le cadre réglementaire permettant à l'université et à l'entreprise de coopérer de manière efficiente et en instaurant des mesures et incitations fiscales similaires à celles accordées au secteur privé dans les économies avancées.

Cette rencontre, à laquelle ont pris part 400 participants représentant les secteurs gouvernementaux et privés, vise, notamment, à mettre en place une vision unifiée sur l'avancement de la recherche et de l'innovation au Maroc et réduire le fossé entre le niveau de la recherche scientifique national et international.

Cet événement a été ponctué de cinq ateliers relatifs aux priorités nationales pour la recherche scientifique, au rôle des ressources humaines dans le développement de la recherche scientifique, au financement et la gestion des ressources de la recherche scientifique, au partenariat national et international et à la gouvernance au sein du système national de la recherche scientifique et de l'innovation. 

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