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«Yabroud repris par l'armée»

Trois ans de violences ont coûté la vie à plus de 146.000 personnes selon l'OSDH, contraint selon l'Onu plus de neuf des 22 millions d'habitants à fuir leur foyer et détruit le pays, plongé dans une crise humanitaire majeure dans laquelle les enfants sont en première ligne.

«Yabroud repris par l'armée»
Des civils fuyant des tirs aériens à Alep. Proche de la frontière libanaise, cette ville était devenue un fief rebelle depuis le début de la révolte populaire en mars 2011, permettant le transit d’armes et de combattants. Ph : AFP

● Lakhdar Brahimi est arrivé en Iran, l'un des rares alliés du régime Assad, pour une visite de trois jours au cours de laquelle il doit notamment rencontrer le président Hassan Rohani.
● La prise de ce dernier bastion rebelle de la région, à 75 km au nord de Damas, empêche toute infiltration rebelle vers le Liban voisin, en particulier vers la ville d'Aarsal (est) qui soutient la rébellion syrienne. 

Les troupes du régime syrien appuyées par le Hezbollah libanais ont pris dimanche la totalité de la ville stratégique de Yabroud, enregistrant une avancée importante dans la guerre contre les rebelles, qui est entrée dans sa quatrième année. 

L'armée syrienne a pris le contrôle de la totalité de la ville de Yabroud, dernier bastion rebelle dans les montagnes de Qalamoun, à 75 km au nord de Damas, dimanche à l'issue d'une bataille de 48 heures, a constaté un journaliste de l'AFP.

«Nous avons pris le contrôle total de la ville à 10 heures ce matin», a affirmé à l'AFP un officier, alors que dans la rue de nombreux soldats et supplétifs de l'armée gouvernementale se reposaient assis sur les trottoirs, la mine fatiguée.

«Ce fut la bataille la plus difficile que nous ayons menée car les rebelles se trouvaient dans la montagne qui entoure la ville et dans les immeubles de Yabroud. Il a fallu d'abord s'occuper des collines puis samedi nous sommes entrés par l'est de la ville jusqu'au centre sportif, et aujourd'hui nous avons fini le travail», a-t-il précisé.

Sur la chaussée se trouvent de nombreux câbles d'électricité coupés et certains immeubles portent les traces des violents combats.

La prise de cette ville bloque toute infiltration rebelle vers le Liban, en particulier vers la ville d'Aarsal (est) qui soutient la rébellion syrienne. Cette prise est cruciale pour le Hezbollah libanais qui combat aux côté de l'armée syrienne, car selon le mouvement chiite armé, c'est de Yabroud que sont venues les voitures piégées utilisées dans les attentats meurtriers qui ont secoué ses bastions au Liban ces derniers mois.

Brahimi en Iran

Le médiateur de l'Onu et de la Ligue arabe Lakhdar Brahimi est arrivé dimanche à Téhéran pour discuter avec les responsables iraniens du conflit en Syrie, entré dans sa quatrième année, ont annoncé les médias.
Cette visite intervient alors que l'armée syrienne, appuyée par le Hezbollah libanais, a pris le contrôle de la ville stratégique de Yabroud tenue jusque là par les rebelles.

L'Iran est le principal allié régional du régime de Bachar al-Assad dans ce conflit, né d'une contestation populaire pacifique lancée le 15 mars 2011, qui s'est militarisée face à la répression, jusqu'à devenir une guerre totale qui a fait 146.000 morts selon les ONG.

L'Iran est notamment accusé par les pays soutenant la rébellion de jouer un rôle actif dans le conflit, ce que Téhéran récuse, admettant simplement avoir envoyé des 'conseillers' pour épauler l'armée syrienne.

A son arrivée, Brahimi s'est entretenu avec le secrétaire du Conseil suprême de la sécurité nationale, Ali Chamkhani. Lors de sa visite de trois jours, il doit notamment rencontrer le président Hassan Rohani et le chef de la diplomatie, Mohammad Javad Zarif, selon l'agence Fars.

Le secrétaire général de l'Onu, Ban Ki-moon a souhaité vendredi que Moscou et Téhéran, alliés du régime syrien, fassent pression sur Damas pour une reprise des pourparlers de paix.

Une deuxième session de négociations à Genève entre opposition et gouvernement syrien pour trouver une issue politique au conflit s'est terminée le 15 février sur un constat d'échec, en raison d'un désaccord entre le gouvernement et l'opposition sur l'ordre du jour des travaux. Aucune date n'a encore été fixée pour leur reprise.

L'Iran n'avait pas participé à la conférence après que Ban a annulé son invitation en raison de la menace de boycott de l'opposition syrienne.

Les pays occidentaux réclament de l'Iran qu'il accepte le texte de la première conférence de Genève, qui appelait en juin 2012 à la formation d'un gouvernement de transition.

Téhéran affirme que le conflit, et la question du départ d'Assad, ne peut être résolu qu'à travers les élections présidentielles qui doivent se tenir ces prochains mois.

Jeudi, le Parlement syrien a voté une loi qui exclut de facto une participation de l'opposition en exil au scrutin et ouvre la voie à une réélection de Bachar Al-Assad.

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