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La planification urbaine nécessite des études approfondies et des solutions efficaces pour la mise en place d'un modèle durale du changement que connaissent les centres urbains marocains, à la lumière notamment de l'évolution démographique déséquilibrée et du développement économique soutenu, a indiqué, vendredi à Meknès, le ministre de l'Habitat et de la Politique de la Ville, Mohamed Nabil Benabdellah.
Dans une allocution lue en son par le directeur régional de l'Habitat et de la politique de la ville de Meknès-Tafilalet à l'ouverture de la deuxième conférence internationale sur «La ville, un espace de vie commune», Benabdellah a expliqué que la planification urbaine est une opération multidimensionnelle qui ne se limite pas uniquement à la dimension environnementale, mais englobe également des dimensions socioéconomiques et culturelles.
Le ministre a ajouté que le principal défi en matière de planification urbaine reste la question de la durabilité, notamment dans le domaine des énergies et de la gestion des déchets.
Evoquant le programme gouvernemental relatif à la politique de la ville, Benabdellah a fait savoir que ce programme vise à renforcer le rôle des villes en tant que centres de production de richesse et de réalisation du développement, ajoutant que ce programme place les services publics et les changements urbanistiques au centres de ses préoccupations.
Pour sa part, l'inspecteur régional de l'urbanisme et de l'aménagement du territoire, Mustapha Kahlaoui a souligné l'intérêt accordé par le ministère à la planification urbaine en vue de réaliser l'équilibre territorial et le développement durable et intégré, soulignant que les plans régionaux de l'aménagement du territoire élaborés visent à mettre en place une vision globale pour la réalisation du développement régional à moyen et long termes.
De son côté, Abdellah Amghour, représentant du ministère de l'Intérieur, a évoqué les programmes de mise à niveau urbaine visant l'amélioration des conditions de vie au sein des villes, le renforcement de leur attractivité et la mise à niveau des infrastructures et équipements urbains ainsi que le programme «Villes sans bidonvilles» et celui de l'assainissement liquide.
Driss Ajbali, représentant du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger a, quant à lui, abordé la contribution des immigrés à la construction des villes et la mise à niveau de leurs périmètres urbains, alors que Abdelmajid Lakni, représentant du Conseil national des Droits de l'Homme a mis l'accent sur le rôle de la société civile, à la lumière de la nouvelle Constitution, dans l'élaboration des politiques locales.
Le président du Forum national de la ville, Mustapha Mrizeq a, pour sa part, souligné que le principal défi auquel font face les différents acteurs et intervenants dans la politique de la ville demeure la nécessité d'ouvrir un dialogue sur une politique urbaine à même de garantir l'accès aux services.
Au cours de cette rencontre de deux jours, initiée par le Forum national de la ville, des académiciens et experts marocains et étrangers (Belgique, France, Pays-Bas) débattront de thèmes relatifs à «la transition urbaine au Maroc et les principes de l'équité et la justice», «Le territoire urbain et la société: Les institutions, les politiques et les médiations» et «Les changements socio-territoriaux de la ville marocaine durant le 20ème siècle».
