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Le plan national dresse un bilan «très positif»

«Le plan national des urgences médicales dresse un bilan «très positif» un an après son lancement», Dr Abdelali Alaoui Belghiti, secrétaire général du ministère de la Santé

Le plan national dresse un bilan «très positif»
«Le Plan national des urgences médicales, lancé en mars dernier, dresse déjà un bilan très positif avec de multiples initiatives», a affirmé Dr Abdelali Alaoui Belghiti. Ph : MAP

Le Plan national de prise en charge des urgences médicales, lancé en mars dernier par S.M. le Roi Mohammed VI, dresse déjà un bilan très positif avec des réalisations importantes et de multiples initiatives pour rehausser ce secteur clé dans l'amélioration du système de la santé et de l'accès aux soins, a affirmé Dr Abdelali Alaoui Belghiti, secrétaire général du ministère de la Santé.

Dans une déclaration à la MAP en marge des travaux du Congrès-2014 de la médecine d'urgence qui s'est déroulé le weekend à Marrakech, Dr Alaoui Belghiti indique qu'à travers un premier exercice de bilan, ce plan d'action enregistre des réalisations remarquables au niveau de ses composantes pré-hospitalière et hospitalière.

Sur le premier volet, Dr Alaoui Belghiti cite la mise en place d'un transport sanitaire par hélicoptère à Marrakech et la perspective de lancer, durant cette année, de deux «HéliSMUR» à Oujda et à Laayoune. Sur ce même volet de la logistique, il souligne l'acquisition de 42 ambulances de réanimation de très haut niveau d'équipement (2,4 à 3,6 millions de dirhams l'unité), de plus de 90 ambulances équipées de «type A» et 30 ambulances tout-terrain. 

Sur le même volet pré-hospitalier, Dr. Alaoui Belghiti souligne la mise sur pied deux types de SAMU complémentaires au SAMU classique.

Il s'agit de la mise en place, l'année dernière, de 30 SAMU obstétrical rural et 20 autres unités depuis le début de cette année. A travers une telle structure, gérée par un corps médical de 1.600 personnes, quelque 4000 femmes ont été référées pour l'accouchement et 6.000 autres pour le suivi de l'accouchement, a-t-il précisé.

La deuxième nouveauté a été le partenariat public-privé en matière de SAMU. Dr Belghiti souligne, à ce sujet, l'expérimentation au niveau de la province d'El-Jadida d'un partenariat avec une société SAMU privée qui est opérationnelle depuis trois mois et couvre l'ensemble de la province.

En ce qui concerne l'urgence hospitalière, Dr. Alaoui Belghiti explique que des efforts sont déployés pour l'amélioration de la prise en charge à travers l'élaboration de 5 protocoles thérapeutiques. Trois filières de prise en charge ont été développées pour que l'urgence du nouveau-né, de la femme enceinte et des maladies psychiatriques ne soit plus sur le même circuit que l'urgence classique, a-t-il expliqué.

L'étape suivante consiste à développer l'urgence de prise en charge des brulés et de grands traumatisés. Il indique que, dans cette perspective, il est programmé l'installation de «Trauma-center» à Marrakech et à Rabat. En matière de formation, Dr Belghiti indique que d'importants efforts sont également déployés à ce niveau. En plus du centre de formation de polytechniciens ambulanciers et infirmiers spécialisés qui existe déjà, il a été procédé à l'ouverture de quatre autres centres dans chacune de ses disciplines, a-t-il précisé. Dans le programme de révision de la formation des médecins généralistes, ont été inclus des modules spécialisés dans l'urgence de proximité, ce qui renforce la disponibilité des compétences dans toutes les interventions de l'urgence, a-t-il ajouté. Le Congrès des urgences de Marrakech est une manifestation qui a la particularité de réunir des scientifiques, des professionnels de la santé et les pouvoirs publics autour de la question des Urgences, de son développement et l'échange des expériences entre plusieurs pays.

Intervenant à l'ouverture de cette rencontre, le Pr. Ahmed Sbihi, président La Société marocaine de médecine d'urgence et de catastrophe (SMMUC), a souligné l'importance et le rôle central de la médecine d'urgence qui constitue un réel indicateur de la qualité du secteur de la santé.

La gravité des pathologies et leur diversité, les délais de prise en charge, le mode de recrutement des malades et leur orientation, mettent à l'épreuve aussi bien l'élément humain que l'infrastructure sanitaire, a-t-il dit. «Lorsque l'on sait que les admissions des patients par le biais des services des urgences à elles seules dépassent la moitié des patients hospitalisés, on conçoit aisément que le perfectionnement de ces services d'accueil et d'urgences soit un passage obligé dans toute tentative d'amélioration de la qualité des soins», a-t-il argumenté.

La rencontre de Marrakech, qui connaît la participation de centaines de professionnels de la médecine d'urgence et une exposition du matériel médical, regroupe le 14e Congrès national de la médecine d'urgence, le 9e Congrès franco-marocain de la médecine d'urgence et le 4eme congrès maghrébin de médecine d'urgence et de catastrophes.

Au menu de ces assises des urgences, des conférences sur les divers volets de cette discipline médicale, des ateliers pratiques, et divers présentations scientifiques pour les infirmiers urgentistes. 

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