La baisse du cours du baril de pétrole sur le marché mondial, qui a dépassé 40% entre janvier et décembre 2014, a un impact «largement bénéfique» pour le Maroc, a estimé le Centre marocain de conjoncture (CMC).
La chute des cours du brut se traduira, sans aucun doute, par un allègement du déficit commercial, un assouplissement de la contrainte budgétaire des entreprises et une amélioration du pouvoir d'achat des ménages», a expliqué le CMC, dans sa dernière lettre mensuelle «Maroc Conjoncture», un spécial sur les perspectives économiques 2015.
Le Centre a, dans ce contexte, souligné que cette dynamique aura pour conséquence un supplément de croissance estimé à 0,4%, notant, toutefois, que cet impact positif risque d'être limité en l'absence de mesures visant à contenir les effets déflationnistes sur l'ensemble de l'activité.
La chute des cours du pétrole est considérée par les pays importateurs de cette source d'énergie comme une aubaine, alors qu'elle présente un manque à gagner considérable pour les pays dont elle constitue la principale source de revenus, a rappelé le document, notant que cette forte baisse observée ces derniers mois résulte principalement d'un excédent de l'offre sur le marché mondial, et demeure ainsi empreinte de beaucoup d'incertitudes, notamment en ce qui concerne son ampleur et sa durée.
Par ailleurs, le document souligne que les perspectives de l'activité économique s'annoncent, en ce début d'année, assez prometteuses. Ainsi, la hausse prévisible du PIB pourrait atteindre dans ces conditions 5,1% en 2015.