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La décision de la Commission de l'Union européenne (UE) de prolonger jusqu'à la fin de 2015 l'opération Triton de surveillance en Méditerranée et d'octroyer une aide d'urgence de 13,7 millions d'euros aux autorités italiennes pour les aider à gérer de nouveaux afflux de migrants a été qualifiée par Rome de «premier pas» pour répondre aux sollicitations du gouvernement italien.
Cette décision fait suite à la lettre adressée par le ministre italien des Affaires étrangères et de la Coopération, Paolo Gentilini, au Haut représentant pour les Affaires étrangères et la Politique de sécurité, Federica Mogherini, au vice-président de la Commission européenne, Frans Timmermans et aux six autres commissaires dont les compétences englobent les thèmes migratoires, a-t-on indiqué jeudi auprès du département des Affaires étrangères.
Dans sa lettre, le ministre avait attiré l'attention sur «l'urgence» de faire face au nombre croissant des débarquements sur les côtes italiennes, et dont le taux a atteint 59% au cours des premiers 45 jours de l'année en cours par rapport à la même période de 2014, a-t-on ajouté de même source.
Paolo Gentilini s'est dit, à cette occasion, confiant que lors du sommet des commissaires européens, qui aura lieu le 4 mars prochain, d'autres initiatives seront prises pour «faire face à l'urgence que pose le défi de l'immigration».
Il a, en outre réaffirme la «pleine disponibilité» de l'Italie à apporter sa contribution et à mettre à profit son expérience en matière migratoire pour trouver «une réponse européenne toujours efficace» à ce phénomène.
La Commission a débloqué jeudi un budget de 18 millions qui permettra de prolonger l'opération Triton, coordonnée par Frontex, l'agence de surveillance des frontières extérieures de l'Europe. Cette opération s'est substituée à Mare Nostrum, opération qui avait été arrêtée fin 2014.
