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L'âge de départ relevé à 63 ans en 2019

La réforme globale des régimes de retraite s’articule autour de deux étapes complémentaires, Abdelilah Benkirane, qui répondait, aux questions à la Chambre des représentants

 L'âge de départ relevé à 63 ans en 2019
Le chef du gouvernement, Abdelilah Benkirane, intervenant, lors de la séance mensuelle à la Chambre des représentants. Ph : MAP

Le projet de réforme des régimes de retraite présenté par le gouvernement propose de relever progressivement l'âge de départ à la retraite à 63 ans à l'horizon 2019, a indiqué mardi le chef du gouvernement, Abdelilah Benkirane.

La réforme globale des régimes de retraite s'articule autour de deux étapes complémentaires et le gouvernement propose dans le cadre de la première étape de relever l'âge de départ à la retraite à 61 ans à partir du 1er janvier 2017, puis à 62 ans à partir du 1er janvier 2018 et à 63 ans à partir du 1er janvier 2019, a précisé Abdelilah Benkirane, qui répondait, devant la Chambre des représentants, à deux questions sur «la réforme des régimes de retraite» présentées par les groupes de la Majorité et le groupe Istiqlalien de l'unité et l'égalitarisme, lors de la séance mensuelle relative à la politique générale du gouvernement.

Trois ans après l'entrée en vigueur de cette réforme, a poursuivi Abdelilah Benkirane, l'autorité de contrôle des assurances et de la prévoyance sociale, procèdera, sur la base de la nouvelle évaluation de la situation financière des pensions civiles, à la présentation des recommandations appropriées, a-t-il dit, ajoutant que suivant cette même logique, l'âge de la retraite anticipée passera de 15 à 18 ans pour les femmes et de 21 à 24 pour les hommes.

Dans ce sens, Abdelilah Benkirane a relevé que le relèvement de l'âge de départ à la retraite demeure l'une des principales mesures de réforme des régimes de retraite en vigueur à l'échelon mondial, vu l'amélioration constante de l'indice de l'espérance de vie de la population, chose qui impacte négativement les équilibres budgétaires de ces régimes, à travers la hausse de la période d'allocation des retraites aux bénéficiaires, rappelant que l'âge de départ à la retraite est fixé, à titre d'exemple, à 67 en Allemagne, à 66 ans au Portugal, en Italie et en Irlande et à 65 ans en Espagne, en Slovénie, en Pologne et ailleurs.

Le gouvernement propose également de relever la contribution de l'Etat et des affiliés à raison de 4 points chacun durant quatre ans à compter de la date de la réforme, d'adopter, progressivement pendant quatre ans à partir du 1er janvier 2017, le salaire moyen des huit dernières années de travail comme base de calcul de la pension, de baisser le ratio d'annuité pour le calcul des pensions de 2,5% à 2 % pour tous les droits qui seront acquis à compter du 1er janvier 2017, de relever, progressivement pendant 3 ans à compter de l'entrée en vigueur de la réforme, le seuil minimal des pensions civiles et militaires et le régime collectif d'allocation de retraite (RCAR) de 1.000 à 1.500 DH par mois.

Il convient également, a poursuivi Abdelilah Benkirane, de procéder à une révision simultanée de ces critères et de ne pas se contenter d'un seul critère car la tentative de pallier au déficit dont souffre la Caisse marocaine des retraites (CMR) en procédant à la modification de chaque critère à part, signifie soit la hausse du taux de retenue de 20% actuellement à 50% à partir de 2016, soit la baisse par moitié de la valeur des pensions, dont celles allouées actuellement, soit le relèvement de l'âge de départ à la retraite à 77 ans, estimant qu'il s'agit de mesures difficiles à appliquer, d'où la nécessité de modifier l'ensemble des critères d'une manière juste et progressive afin de garantir l'équilibre budgétaire requis.

Pour Abdelilah Benkirane, le gouvernement se penchera, parallèlement à cette réforme paramétrique, sur le chantier d'extension de la couverture afin d'englober toutes les catégories de la population, signalant dans ce sens, que le gouvernement a élaboré deux projets de loi, dont le premier vise la création d'un régime de retraite qui bénéficiera aux ouvriers indépendants et les personnes exerçant une profession libérale et toutes les autres personnes exerçant une activité non rémunérée, tandis que le second ambitionne de fixer les règles régissant le régime de l'Assurance maladie obligatoire (AMO) pour ces catégories.

A cet égard, le chef du gouvernement a précisé que ces deux mesures, qui seront présentées simultanément avec les projets de lois relatives à la réforme du régime des pensions civiles, ciblent une catégorie estimée à plus de 3 millions de la population active.

Cette première étape s'avère, en fait, nécessaire et urgente et vise à remédier au déficit grandissant du régime des pensions civiles à la CMR via l'adoption d'une réforme paramétrique, a insisté Abdelilah Benkirane.

La seconde étape de la réforme globale des régimes de retraite vise, à moyen terme, à rassembler les régimes de retraites en deux pôles, le premier à vocation publique comprendra les affiliés au régime des pensions civiles de la CMR, le RCAR dans le cadre d'un régime de base et un autre complémentaire, à côté d'un pôle privé dans le cadre d'un régime de base obligatoire, géré par la Caisse nationale de la sécurité sociale, en plus d'un régime complémentaire, a conclu Abdelilah  Benkirane. 

Le coût estimé à 41 milliards de dirhams

Le coût de la réforme des régimes de retraites dans le budget de l'Etat tel que prévu par le projet présenté par le gouvernement, devrait s'élever à 41 milliards de dirhams lors des cinq premières années d'entrée en vigueur de la réforme, soit une moyenne de 8 milliards de DH par an, a indiqué mardi le chef du gouvernement, Abdelilah Benkirane.

Ce projet se veut une réforme globale et équitable pour les classes défavorisées en ce sens qu'il permet de relever la pension minimale dans le secteur public à 1.500 DH pour un coût de 570 millions de dirhams par an, a ajouté Abdelilah Benkirane, qui répondait, devant la Chambre des représentants, à deux questions sur «la réforme des régimes de retraite» présentées par les groupes de la Majorité et le groupe Istiqlalien de l'unité et l'égalitarisme, lors de la séance mensuelle relative à la politique générale du gouvernement.

Ce projet est une réforme marquée par son caractère progressif que ce soit en matière de relèvement de l'âge de départ à la retraite ou en ce qui concerne la hausse de la cotisation ou l'adoption du salaire moyen des huit dernières années pour le calcul de la pension, a ajouté le chef du gouvernement.

La réforme tend aussi à préserver les droits acquis des retraités puisqu'elle n'affectera pas les pensions des bénéficiaires actuels ou de leurs ayants-droit comme il vise à préserver les acquis des fonctionnaires qui bénéficieront de l'application d'un taux de 2,5% sur toutes les années de service avant la réforme, alors que le nouveau taux de 2% ne sera appliqué qu'à compter de la date d'entrée en vigueur de la réforme.

Ce projet de réforme globale débutera par 1ère étape nécessaire qui sera suivie de l'étape de la réforme structurelle avec un système de retraite à deux pôles, a-t-il indiqué, relevant que la réforme permettra d'élargir progressivement la couverture médicale et sociale au profit des non-salariés, et renforcera les aspects liés à la gouvernance et à la transparence dans la gestion des caisses des retraites, notamment en matière de gestion des réserves financières et de mise en place de règles préventives.  

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