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Le rythme de progression de l'agrégat de monnaie M3 s'est inscrit en accélération à 7,4% en janvier 2015, après 6,6% en décembre 2014, en glissement annuel, indique vendredi Bank Al-Maghrib (BAM).
Cette évolution reflète principalement la progression des rythmes d'accroissement des comptes à terme de 4,4% à 8,7%, des dépôts à vue auprès des banques de 4,4% à 5%, et des détentions des agents économiques en parts d'OPCVM monétaires de 7,3% à 11,1%, explique la Banque centrale qui vient de publier ses indicateurs clés des statistiques monétaires pour le mois de janvier 2015. Pour ce qui est de la circulation fiduciaire, son taux de croissance est resté quasiment inchangé à 4,8%, tandis que celui des placements à vue a décéléré de 8,1% à 7,7%.
Cette progression de M3 résulte principalement de l'accélération de 2,2% à 4,3% du crédit bancaire, de 20,3% à 21,4% des réserves internationales nettes, ainsi que de l'atténuation de la baisse des créances nettes sur l'Administration centrale, revenant de 3,6% à 1,9%.
L'amélioration du rythme d'accroissement du crédit bancaire, en janvier 2015, a concerné toutes ses catégories. En effet, les facilités de trésorerie se sont inscrites en accroissement de 3,1 % en décembre à 5,6%, et les prêts à l'équipement de 3,7% à 3,9%.
Pour leur part, les crédits à la consommation ont enregistré une hausse de 10,3% après 9,2% un mois auparavant, tandis que la baisse des prêts à la promotion immobilière s'est atténuée de 5,6% à 3,8%.
Par secteur institutionnel, les concours alloués au secteur privé se sont inscrits en hausse de 4,6% après 3,8% en décembre, traduisant la progression de 6,4% des crédits aux ménages et de 3,3% de ceux aux sociétés non financières privées, après 4,8% et 3,1% respectivement le mois précédent.
Pour leur part, les prêts destinés aux sociétés non financières publiques se sont accrus de 17,8% après 9,8%, tandis que la baisse de ceux aux autres sociétés financières s'est atténuée, revenant de 10,2% à 2,4%.
En glissement mensuel, l'agrégat M3 a accusé en janvier 2015 une baisse de 2,1 % pour s'établir à 1.068 MMDH, sous l'effet du repli de 1,1 % du crédit bancaire. En revanche, les créances nettes sur l'Administration centrale ainsi que les Réserves internationales nettes se sont inscrites en hausse de 1,8 % et 1,1 % respectivement.
La diminution du crédit bancaire traduit principalement la baisse de 2,3% des facilités de trésorerie, de 3,3% des prêts à caractère financier et de 1,1% des crédits à l'équipement. En revanche, les prêts à l'immobilier ont progressé de 0,6 %, tandis que ceux à la consommation sont restés quasiment au même niveau du mois de décembre.
Par composante, l'évolution de M3 résulte essentiellement de la baisse de 2,6 % des dépôts à vue auprès des banques, de 8,4% des détentions des agents économiques en titres d'OPCVM monétaires, et de 2,5% des comptes à terme, alors que la circulation fiduciaire est restée quasiment stable, d'un mois à l'autre.
