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Près de 15.000 coopératives à fin 2014

Ces coopératives opèrent dans différents secteurs, avec une priorité donnée à l’agriculture, l’artisanat et l’habitat, a précisé Fatema Marouane.

 Près de 15.000 coopératives à fin 2014
L’absence d'une loi-cadre propre à l'ESS au Maroc, le secteur est confronté à plusieurs défis qui limitent son plein développement, a déploré Fatema Marouan. Ph : DR

Le secteur de l'économie sociale et solidaire (ESS) compte près de 15.000 coopératives à fin 2014 avec une présence de plus en plus importante des femmes (plus de 2.000 coopératives féminines), a relevé la ministre de l'Artisanat et de l'économie sociale et solidaire, Fatema Marouane.

Ces coopératives opèrent dans différents secteurs, avec une priorité donnée à l'agriculture, l'artisanat et l'habitat, a précisé Fatema Marouane, lors d'une conférence de presse organisée à la veille de la tenue des assises l'économie sociale et solidaire (les 20 et 21 novembre).

Néanmoins, l'appréciation de l'impact du secteur de l'ESS demeure trop qualitative et approximative si on exclut certains indicateurs approximativement estimés comme sa contribution au PIB se situant à 1,6% et quelques données relatives à certaines coopératives telles que les coopératives de transformation laitière, a déploré Fatema Marouane.

Le secteur de l'ESS au Maroc est confronté à plusieurs défis qui limitent son plein développement. En effet, l'absence d'une loi-cadre propre à l'ESS a, longtemps, contribué à cultiver l'image d'un secteur éclaté aux contours mal définis.

Il y a donc urgence de mettre en place une nouvelle réglementation de nature à unifier ce champ et contribuer à faire connaitre son potentiel de développement, a noté la ministre, ajoutant qu'un grand vide est aussi à combler en matière de restitution des données sur le secteur de l'ESS et sa réelle contribution à l'économie nationale. 

Pour accompagner la dynamique du secteur, un cadre juridique a été mis en place à l'adresse des différentes composantes de l'économie sociale et solidaire au Maroc. 

Une loi sur les associations a été adoptée en 1958, suivie par une autre organisant les activités des mutuelles en 1963. Pour les coopératives, des textes législatifs sectoriels ont été promulgués dans un premier temps, puis unifiés dans le cadre d'une loi dédiée aux coopératives en 1984. 

Ces différents textes ont fait l'objet de plusieurs modifications et adaptations dont la plus récente est la nouvelle loi sur les coopératives, mise en œuvre en 2014.

Parallèlement, l'Etat a tenu à mettre en place des structures d'accompagnement du secteur coopératif. C'est ainsi qu'en 1962, fut créé le Bureau du Développement de la Coopération sous la forme d'une structure administrative ayant pour vocation initiale d'encourager l'initiative dans le domaine de la coopération. 

En 1975, ce Bureau a été érigé en Office du développement de la coopération (ODCO) chargé, en tant qu'établissement public, de la mise en œuvre de la politique gouvernementale dans le domaine des coopératives.

Le lancement de l'Initiative nationale pour le développement humain (INDH) a constitué un tournant considérable quant à la mobilisation des acteurs locaux pour la valorisation des atouts territoriaux, à travers la création d'activités génératrices de revenus, formalisées en grande partie dans des structures rattachées à l'économie sociale et solidaire (coopératives et associations). 

D'autres programmes sectoriels tels que le Plan Maroc vert (notamment le pilier II dédié à l'agriculture solidaire), la Vision 2015 de l'artisanat, le programme Halieutis prônent aussi le recours à des structures de l'ESS dans leur mise en œuvre.

La société civile marocaine joue également un rôle important dans la vulgarisation des valeurs de l'ESS, notamment par la sensibilisation et le renforcement des capacités des acteurs. 

Les assises de l'économie sociale et solidaire se tiendront sous le thème «Quels référentiels pour le développement et la mise en cohérence ?» afin de mettre en place une feuille de route pour la construction d'une identité commune du secteur, en tenant en compte de ses différentes et multiples composantes. 

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