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Les concertations élargies sur la réforme du système éducatif ont connu la participation de plus de 100.000 acteurs du secteur de l'éducation nationale, a affirmé le ministre de l'Education nationale et de la Formation professionnelle, Rachid Benmokhtar.
Rachid Benmokhtar, qui a présenté devant le Conseil de gouvernement, réuni jeudi à Rabat, un exposé sur l'approche proposée en matière de réforme du système de l'éducation, a indiqué que cette opération, qui a été marquée également par la participation de 6.000 établissements d'enseignement, dont 2.900 relevant du monde rural et 15% du secteur privé, a été sanctionnée par l'élaboration d'un Rapport national sur l'école marocaine publié sur le site électronique du ministère.
Il s'est arrêté sur les résultats des consultations élargies autour de l'école marocaine, aussi bien au niveau national que régional, provincial et local, qui ont pour objectif d'analyser les dysfonctionnements du système de l'éducation et de la formation et de proposer les solutions à même de les surmonter, a précisé le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, Mustapha El Khalfi, lors d'un point de presse à l'issue de la réunion du Conseil de gouvernement.
Ces consultations se basent sur les Hautes orientations royales relatives à l'éducation et à la formation, ainsi que sur les dispositions de la nouvelle Constitution, la Charte nationale de l'education et la formation, le programme du gouvernement, outre nombre de rapports relatif à ce domaine, a ajouté le ministre.
Et de souligner que ces consultations ont abouti à l'adoption d'un projet de vision prospective de la Nouvelle école marocaine, en proposant nombre de mesures prioritaires en vue d'améliorer l'efficacité du système éducatif, pour en faire un système garantissant un enseignement de qualité capable d'assurer une intégration entre enseignement et formation professionnelle, ainsi qu'une meilleure maitrise des langues et de la communication et une moralisation de l'école marocaine.
Le ministre a mis l'accent sur certains domaines prioritaires qui enregistrent des dysfonctionnements, soulignant que le Maroc a certes réalisé des avancées sur le plan de la généralisation de la scolarisation (98% actuellement contre 57% durant les années 90), mais ces performances n'ont pas été accompagnées d'une amélioration au niveau de la qualité de l'enseignement.
Le ministre, qui a fait état, dans ce cadre, d'une régression de la qualité de l'enseignement, a souligné la nécessité d'adopter une série de mesures prioritaires visant à préserver l'acquis relatif à la généralisation de la scolarisation, tout en agissant sur la qualité de l'enseignement, particulièrement dans les domaines en relation avec le modèle pédagogique, comme la maîtrise des langues et la préparation des étudiants à la vie professionnelle.
Le ministre est revenu à cet égard sur plusieurs questions relatives à l'offre scolaire, notamment au niveau de l'enseignement primaire, de la problématique de l'abandon scolaire, des conditions d'accueil des élèves et des dysfonctionnements dans le domaine des ressources humaines en relation avec la gouvernance.
Il a également évoqué dans ce cadre les questions transversales tels que les valeurs et le rôle des technologies de l'information et de la communication (TIC) dans le système de l'enseignement.
La vision 2030 vise à asseoir les fondements d'une «nouvelle école du citoyen de demain» basée sur la maîtrise des connaissances de base et des langues étrangères, la fusion entre enseignement général et formation professionnelle, la valorisation de la formation professionnelle, l'amélioration de l'offre scolaire et de l'encadrement pédagogique, le renforcement de la gouvernance à travers la mise en œuvre d'une décentralisation effective permettant de consolider l'indépendance des Académies régionales de l'éducation-formation en les dotant de compétences administratives et managériales.
De même, la vision 2030 prévoit le lancement d'un programme portant sur la moralisation de l'école, basé sur la lutte contre la violence, la fraude et les mauvaises pratiques (heures supplémentaires, absentéisme des enseignants). Ce programme ambitionne également d'imprégner les bonnes mœurs aux écoliers.
Il porte aussi sur la formation professionnelle, la valorisation du capital humain et de la compétitivité de l'entreprise dans son interaction avec le système de la formation professionnelle.
Au terme de sa réunion, le Conseil de gouvernement a décidé d'approfondir l'examen de l'exposé du ministre de l'Education nationale et de la Formation professionnelle lors d'une prochaine réunion.
