Les chercheurs ont suivi 204.542 sujets de plus de 45 ans pendant plus de six ans, répartis dans trois groupes. L'un était sédentaire, un autre faisait de l'exercice d'intensité modérée, comme de la natation, tandis que d'autres faisaient des efforts vigoureux, couraient régulièrement, faisaient de l'aérobic ou du tennis.
Les auteurs ont constaté que ceux qui faisaient de l'exercice vigoureux avaient une réduction de 13% du risque de mortalité par rapport aux sédentaires et de 9% pour ceux dont l'exercice était moins énergique.
«Les bienfaits d'une activité physique soutenue ont été observés chez des hommes et des femmes de tous âges et étaient indépendants du temps passé à être actif», explique le Dr Klaus Gebel du Centre de prévention des maladies chroniques de l'Université James Cook en Australie, l'un des auteurs de cette recherche.
«L'exercice physique soutenu peut produire des effets importants pour la longévité, que l'on souffre ou pas d'une maladie cardiaque, d'obésité ou de diabète», souligne-t-il.
Pour le Dr Melody Ding, de la Faculté de santé publique de l'Université de Sydney, cette recherche indique que des activités physiques énergiques devraient être davantage encouragées par les médecins et les autorités sanitaires.
L'Organisation mondiale de la santé (OMS) et les autorités sanitaires aux Etats-Unis, en Europe et en Australie recommandent qu'un adulte fasse au moins 150 minutes d'activité physique modérée par semaine, ou 75 minutes d'activité vigoureuse.
«Notre recherche indique qu'encourager des efforts physiques plus intenses pourrait contribuer à empêcher des décès évitables plus jeunes», note le Dr Ding.
«Notre étude indique que même de petites doses d'activités physiques soutenues peuvent aider à réduire le risque de mort prématurée», acquiesce le Dr Gebel.
Par ailleurs, une autre recherche publiée lundi dans la revue médicale Circulation de l'American Heart Association indique que les arrêts cardiaques pendant le sport d'adultes d'âge moyen et physiquement actifs sont rares.
Cette étude a analysé 1.247 cas de crises cardiaques chez des hommes et femmes âgés de 35 à 65 ans. Elle révèle que 63, ou 5%, ont coïncidé avec une activité sportive, comme le jogging (27%), le basket-ball (17%) et le cyclisme (14%).
Dans deux-tiers des cas, les patients souffraient d'une maladie cardiovasculaire déjà diagnostiquée ou avaient eu des symptômes.
En appliquant ces résultats à l'ensemble de la population américaine, les chercheurs ont calculé que 2.269 arrêts cardiaques soudains se produiront annuellement chez les hommes et 136 parmi les femmes dans le groupe des 35 à 65 ans.
«Notre étude conforte l'idée des bienfaits de l'exercice physique et du fait qu'il ne représente qu'un faible risque cardiaque chez les personnes d'âge moyen», souligne le Dr Sumeet Chugh de l'Institut du cœur Cedars-Sinai à Los Angeles, le principal auteur.
Il met aussi en avant l'importance d'enseigner «la réanimation cardio-respiratoire, à l'heure où la population américaine vieillit et que la génération du Baby Boom est de plus en plus impliquée dans des activités sportives pour tenter de prolonger sa vie».