Au cours d'un petit déjeuner avec des journalistes brésiliens, Dilma Rousseff, citée par le quotidien «Estado de Sao Paulo», a reconnu que «la plus grande erreur avait été ne pas avoir vu que la crise était si grande en 2014, de ne pas avoir mesuré l'ampleur du ralentissement économique en raison de problèmes internes et externes».
La chef de l'Etat a cité l'instabilité d'économies comme la Chine et le fait que le Brésil a fait face à l'une des pires sécheresse des 80 dernières années comme explication au ralentissement de la première économie d'Amérique latine et 7e mondiale.
Dilma Rousseff a souligné que cette année sa priorité serait l'ajustement budgétaire et que le gouvernement ferait «tout» pour assurer «un excédent primaire de 0,5% du Produit intérieur brut (PIB)» afin que l'inflation revienne à 6,5% par an. En 2015, elle devrait dépasser les 10%. L'annonce sera faite vendredi.
La présidente a annoncé que le Brésil devrait aussi débattre en 2016 d'une réforme du système de prévoyance alors que l'espérance de vie augmente dans le pays. «Il n'est pas possible que l'âge moyen de la retraite soit de 55 ans», a dit la chef de l'Etat.
Dilma Rousseff, menacée par une procédure de destitution, a estimé que les secteurs de l'opposition devraient soutenir les mesures prises, selon elle, dans l'intérêt du Brésil. «L'opposition doit avoir un minimum d'engagement envers le pays», a t-elle ajouté.
Le gouvernement voit dans cette procédure de destitution une revanche ourdie par l'opposition qui n'accepte pas d'avoir perdu les élections de 2014.
Le Brésil est confronté depuis près de cinq ans à un ralentissement économique qui s'est transformé en crise en 2015, amplifiée par les scandales politiques.
