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Habib Essid expose les motifs

«Le remaniement ministériel vise à conférer davantage d'efficience à l'action du gouvernement», Habib Essid, qui s'exprimant lors de la séance plénière de l'Assemblée des représentants du peuple (ARP, Parlement)

Habib Essid expose les motifs
Habib Essid a opéré un vaste remaniement qui a concerné 13 départements, dont 3 ministères régaliens, en plus de la suppression des 14 postes de secrétaire d'Etat. Ph : AFP

Le chef du gouvernement tunisien, Habib Essid, a souligné, lundi, que le dernier remaniement ministériel était dicté par les exigences d'un surcroît d'efficacité de l'action du gouvernement et la concrétisation des orientations exposées devant le Parlement lors de la discussion du budget de l'Etat pour l'année 2016.

S'exprimant lors de la séance plénière de l'Assemblée des représentants du peuple (ARP, parlement) consacrée au vote de confiance entérinant la composition de la nouvelle équipe gouvernementale, Habib Essid a exposé les motifs du remaniement se résumant en la restructuration de plusieurs ministères et le renforcement des conditions permettant de gagner le combat contre le terrorisme.

Il s'agit également, selon lui, de consolider les facteurs de développement local et régional, de consacrer les attributs de la bonne gouvernance, de renforcer le dispositif des droits humains dans le cadre d'une approche participative avec la société civile et d'optimiser l'exploitation des ressources naturelles.

Ce remaniement a été opéré après une évaluation approfondie du rendement du gouvernement et un diagnostic des lacunes, ainsi qu'après identification des voies et moyens susceptibles de répondre aux exigences d'une étape cruciale dans le processus de la deuxième République et d'interaction continue avec les attentes de la collectivité nationale, a-t-il ajouté.

Sur la suppression des postes de secrétaires d'Etat, le chef du gouvernement a expliqué que l'objectif était de «conférer davantage d'efficience à l'action du gouvernement».

Habib Essid a opéré, mercredi dernier, un vaste remaniement qui a concerné 13 départements, dont 3 ministères régaliens, à savoir la Justice, l'Intérieur et les Affaires étrangères, en plus de la suppression des 14 postes de secrétaire d'Etat. 

Les observateurs s'attendent à une séance plénière «houleuse» pour le vote de confiance, en ce sens que l'opposition et la puissante centrale syndicale (UGTT) ont adressé des critiques acerbes au remaniement sous-tendu, à leurs yeux, par la logique des quotas partisans au déterminent de la compétence. 

Le vote a déjà déclenché une énième polémique juridique née de l'absence d'une procédure explicite régissant la question du remaniement, c'est-à-dire le chef de gouvernement a-t-il besoin de retourner à l'hémicycle à chaque changement de son équipe. 

Les députés ont finalement décidé de faire appliquer le règlement intérieur de l'ARP, alors que des constitutionnalistes défendaient ardemment l'article 92 de la Constitution, stipulant que le Premier ministre est habilité à procéder à «la révocation et la réception de la démission d'un ou plusieurs membres du gouvernement».

Les nouveaux ministres feront l'objet «d'un vote individuel», conformément aux dispositions de l'article 144 du règlement intérieur de l'ARP, a tranché le président de l'institution législative Mohamed Ennaceur.  

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