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La Société marocaine de rhumatologie (SMR) a publié, récemment, des recommandations scientifiques pour la prescription de la «vitamine D» au Maroc, où la carence ou l'insuffisance de cette substance est particulièrement élevée notamment chez les femmes.
Dans un communiqué parvenu mardi à la MAP, cette association spécialisée dans les maladies rhumatismales, invite, par souci d’économie de santé, à éviter l’excès de demande des contrôles du dosage sanguin de cette vitamine.
La SMR recommande, ainsi, le dosage d’un indicateur biologique, indiquant les valeurs normales de la «vitamine D» dans le sang, dans toutes les situations à risque de maladie osseuse fragilisante, en l’occurrence, l’ostéoporose, la prise de traitements inducteurs de fragilité osseuse (corticoïdes à forte dose ou autres médicaments aux mêmes effets négatifs sur l’os), la survenue de pathologies potentiellement inductrices d’ostéoporose, chez tous les patients ayant une fonction rénale altérée, dans toutes les situations de malabsorption intestinale et lors d’une exploration d’une anomalie du métabolisme phosphocalcique.
L'association juge évident qu'il soit recommandé de traiter les sujets ayant une carence ou une insuffisance objectivée en «vitamine D» par un dosage vitaminique, note la SMR. A cet égard, le président de la SMR, Pr. Abdellah El Maghraoui, rappelle, dans le communiqué, que la «vitamine D» a un rôle fondamental dans la bonne santé de l’os mais également dans de nombreuses autres fonctions physiologiques de l’organisme, ajoutant qu'elle peut être dosée dans le sang. «Il est établi qu’une insuffisance en «vitamine D» prédispose à l’ostéoporose et à de nombreuses maladies et elle est actuellement suspectée d’être associée à un risque accru de maladies cardio-vasculaires, de cancers et à une mortalité plus élevée», souligne-t-il.
Il y a des protocoles thérapeutiques bien codifiés sur le plan international pour la supplémentation en «vitamine D», avec un traitement d’attaque et un traitement d’entretien, sous plusieurs formes allant d’une administration quotidienne à trimestrielle, explique Pr. El Maghraoui. Cependant, les experts rhumatologues marocains recommandent de traiter (supplémentation) les sujets âgés (de plus de 65 ans), les sujets en institution, et les malades souffrant de pathologies chroniques confinés chez eux à risque de déficit en «vitamine D» et cela sans avoir recours à une confirmation biologique au préalable.
La fréquence de l'hypovitaminose D (carence ou insuffisance en «vitamine D») est particulièrement élevée au Maroc où 85 à 92% des femmes sont concernées, selon des statistiques récentes de la SMR, relève la même source.
La «vitamine D» provient en majorité de la synthèse cutanée sous l’effet des Rayons Ultraviolets (UVB) du soleil.
Cette synthèse est influencée par de nombreux paramètres parmi lesquels la saison, la pigmentation cutanée, l’heure et la durée d’exposition, les habitudes vestimentaires (port de voile par exemple)…etc.
