Qualifié par l'ensemble des intervenants «d’aventure», l’export offre des opportunités énormes et doit être pris en vrai challenge pour le développement commercial de toute entreprise, indique mercredi un communiqué des organisateurs.
Les analyses présentées à cette occasion par la société d'assurance crédit Euler Hermes Acmar ont ressorti une stabilité en termes d’indicateurs macroéconomiques nationaux sans oublier, bien entendu, le poids de la dette publique considérée comme acceptable et un taux de chômage endémiquement important, souligne le communiqué.
Sur le plan des échanges extérieurs du Maroc, plus de 50% des exportations sont à destination de 45 pays, à savoir l'Espagne, la France, l'Inde, les États-Unis et l'Italie, tandis que près de 50% des importations sont en provenance de quatre pays (l'Espagne, la France, la Chine et les Etats-Unis), précise le communiqué, ajoutant qu'un dollar sur 4 importés est relatif aux hydrocarbures, en se référant aux mêmes analyses.
L’offre exportable marocaine est concentrée autour des produits historiques, notamment les engrais phosphatés et l'agriculture, générateurs de valeur ajoutée et, de plus en plus, de produits manufacturés dont la production est délocalisée au Maroc, en l'occurrence le textile et les composants automobiles et aéronautiques.
Selon les analystes, explique le communiqué, la stratégie export pourrait se centrer autour de la consolidation des acquis, à savoir les produits agricoles et de la pêche à destination des pays du pourtour méditerranéen et les engrais phosphatés à destination de l’Afrique de l’Ouest et l’Afrique de l’Est en capitalisant sur le récent giga-projet de 3,7 milliards de dollars conclu avec l’Ethiopie.
Elle pourrait, également, s'appuyer sur l'innovation et la découverte de nouvelles niches en Afrique de l’Ouest et Afrique de l’Est à travers, notamment, la délocalisation de produits pharmaceutiques (développement de filiales des grands laboratoires marocains, orientation notamment vers les médicaments génériques), la maîtrise d’ouvrage de projets structurants d’infrastructures (routes-autoroutes, chemins de fer, ports, terminaux d’aéroports) et le ré-export de produits en surcapacité sur le marché marocain (fer, acier, matériaux de construction), ajoute la même source.
La stratégie export s’appuie aussi sur la mise en place d’écosystèmes pour plusieurs secteurs d’activité, l’objectif principal étant d’atteindre un taux d’intégration de la production plus élevé, réduisant ainsi la part des importations dans les intrants et permettant de dégager une meilleur marge de compétitivité. Il s'agit ainsi de six écosystèmes pour l’automobile et de trois pour le textile, deux filières très développées dans la région Nord.
Par ailleurs, l’existence d’un potentiel implique aussi la présence de risques qu’il faut gérer avant toute «aventure» dans un nouveau marché pour mieux optimiser les exportations, souligne le communiqué, faisant savoir dans ce cadre qu'une cartographie des risques en Afrique et en Asie classe la majorité des pays entre «sensible» et «très élevé».
Jugées de plus en plus comme une nécessité par les opérateurs eux-mêmes, des solutions de couverture de prévention des risques, qu’ils soient commercial ou politique, ont été également proposées par les experts d’Euler Hermès Acmar à cette occasion.
