Connexion
Questions à Fouzia Naciri
Comment a commencé l’histoire de ce défilé de mode ?
L’idée de ce défilé a germé quand nous nous sommes rendu compte que personne n’avait encore proposé un événement de mode qui mêle les caftans et les robes. Nous avons donc souhaité innover et proposer quelque chose qui fasse honneur aux créations marocaine et française. C’est aussi une excellente occasion de montrer ce qu’un seul atelier est en mesure de faire. Toutes les créations de ce défilé ont ainsi été conçues dans le même studio. Enfin, c’est l’opportunité pour ma fille, Rim, de lancer sa carrière, puisqu’il s’agit de son premier défilé.
Pourquoi avoir choisi le thème« Winter is beautiful in Marrakech» ?
La saison hivernale est l’occasion pour un grand nombre de Marocains de séjourner à Marrakech et de célébrer la fin de l’année dans la ville ocre, en profitant de son climat et de sa lumière. Ce défilé s’inscrit donc à la fois dans la fête et la féerie.
Quels sont vos points communs à vous deux ?
Il y en a tellement ! D’abord, nous sommes toutes les deux passionnées de mode. Nous aimons les choses raffinées et le travail bien fait.
Qu’est-ce qui vous inspire le plus ?
Les broderies de différentes cultures, par exemple amazigh, moghol ou encore aztèque. Mais aussi les anciens caftans marocains. Je m’inspire également de la mode d’aujourd’hui. Je suis régulièrement les différentes fashion week pour rester à l’écoute des nouvelles tendances.
Ce défilé sera-t-il l’avant-goût d’une nouvelle marque marocaine ?
Rim et moi avons déjà chacune notre marque : L’Atelier du Caftan par Fouzia Naciri et Karma by Rim Biaz. Ce défilé est surtout l’occasion de faire découvrir Karma au public marocain. C’est une marque jeune, qui a à peine deux ans d’existence, mais qui commence à se faire un nom.
Questions à Rim Biaz
Est-ce facile de travailler avec sa mère, notamment quand il s’agit d’un grand nom dans le monde de la mode au Maroc ?
J’ai énormément d’admiration pour elle. Ça a été dur de s’adapter à son environnement, à son atelier, mais j’ai fini par trouver ma place ! Le fait que ma mère soit une créatrice reconnue exerce évidemment sur moi une forme de pression supplémentaire, mais c’est aussi une vraie source de motivation.
Quand vous étiez petite, vous rêviez déjà d’un travail commun avec votre mère ?
Non, pas vraiment. Personne ne se voit travailler avec ses parents. Chacun cherche à s’émanciper. Mais l’opportunité s’est présentée et c’était une offre que je ne pouvais refuser !
Quel est votre créateur préféré ?
Yves Saint Laurent. J’admire son travail, son goût, son âme d’artiste, ses liens profonds avec le Maroc et Marrakech. Malgré son parcours semé d’embuches, il a réussi à devenir un nom incontournable dans le monde de la mode. C’est un grand monsieur qui restera dans toutes les mémoires.
Si vous devriez vivre dans une autre époque, laquelle vous choisiriez ?
J’ai toujours aimé le 18e siècle. Marie-Antoinette, Versailles, le petit Trianon… Ce sont de vraies sources d’inspiration !
Votre tissu préféré ?
J’en ai plusieurs : la dentelle, la soie, le tulle, la georgette. Et le crèpe.
Un moment de complicité qui vous a marqué durant la préparation de ce défilé ?
Pendant les préparatifs du défilé, nous nous sommes rendus à Paris pour choisir des tissus. C’était un moment très particulier. Nous avons eu les mêmes coups de cœur !
Un moment de désaccord ?
Oui, bien sûr, comme tout le monde ! Même si nous ne sommes d’accord sur tous, nous trouvons toujours un terrain d’entente.
Le duo mère-fille qui vous inspire ou vous plait ?
Sonia Rykiel et sa fille.
