S’exprimant lors de l’examen de l’ordre du jour de cette réunion tenue jeudi et relative à la situation des réfugiés dans le monde, le diplomate marocain a dénoncé les manœuvres algériennes pour le détournement de l’aide humanitaire, en se référant au rapport de l’Office Européen de Lutte Anti-Fraude (OLAF), qui «confirme, preuves à l’appui, le détournement organisé, frauduleux, systématique et à grande échelle, de l’aide humanitaire destinée aux camps de Tindouf, et la responsabilité avérée de l’Algérie et du polisario à cet égard».
Et de rappeler, à cet égard, que le Parlement Européen a adopté le 29 Avril 2015, une résolution qui a, notamment, «exhorté la Commission de l’Union Européenne d’assurer que les individus algériens ou sahraouis incriminés par le rapport de l’OLAF n’aient plus accès à l’aide financée par le contribuable européen».
Après que le représentant de l'Algérie ait tenté vainement de nier les détournements des aides par son pays et l'existence même du rapport de l’OLAF, le diplomate marocain a montré ce rapport aux délégations dans la salle, et donné lecture, devant les États membres de l’ONU, à ses principales recommandations qui incriminent sans le moindre doute, l'Algérie et le polisario dans ce crime odieux.
M. Kadiri a ajouté que l’Algérie impose une TVA sur l’aide destinée aux camps de Tindouf, «profitant, non seulement de la misère de ces personnes, mais également de la générosité des donateurs».
«Il s’agit là des réelles raisons derrières l’opposition continue de l’Algérie au recensement et à l’enregistrement de ces populations. Malheureusement pour l’Algérie, la communauté internationale n’est pas dupe. Les combines malhonnêtes de l’Algérie et du polisario sont dénudées, l’une après l’autre. L’Algérie ne peut continuer à instrumentaliser ces pauvres populations pour renflouer ses caisses et s’enrichir à leur dépend», a-t-il dit.