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Vague d'arrestations en Arabie Saoudite après la création de la commission anticorruption

Grande opération anticorruption en Arabie Saoudite. Des princes, des ministres et des hommes d'affaires ont en effet été arrêtés au Royaume lors d'une opération anticorruption qualifiée de "décisive" par les autorités.

Vague d'arrestations en Arabie Saoudite après la création de la commission anticorruption
La commission anticorruption a lancé une enquête sur les inondations meurtrières ayant dévasté en 2009 la ville de Jeddah à la suite de pluies torrentielles.

Les personnalités en question ont été appréhendés samedi soir, selon les médias locaux, quelques temps après la mise en place de la commission anticorruption présidée par le prince héritier Mohammed ben Salmane, conformément à un décret royal.

Selon la chaîne satellitaire Al-Arabiya, 11 princes, quatre ministres et des dizaines d'anciens ministres ont été arrêtés, alors que la commission anticorruption a lancé une enquête sur les inondations meurtrières ayant dévasté en 2009 la ville de Jeddah, sur la mer Rouge, à la suite de pluies torrentielles.

L'agence de presse officielle saoudienne SPA a pour sa part indiqué que l'objectif de la commission était de "préserver l'argent public, punir les personnes corrompues et ceux qui profitent de leur position".

Avec ces arrestations, "le royaume ouvre une nouvelle ère et une politique de transparence, de clarté et de responsabilité", a déclaré dimanche le ministre des Finances Mohammed al-Jadaan, ajoutant que ces actions "décisives préserveront le climat pour les investissements et renforceront la confiance dans l'Etat de droit".

Réagissant à ces arrestations, le Haut comité des oulémas a affirmé que la lutte anticorruption était "aussi importante que le combat contre le terrorisme".

Le procureur général d'Arabie saoudite, Cheikh Saoud Al Mojeb, a promis ce dimanche une "ferme application" de la loi au lendemain d'une purge sans précédent dans les cercles du pouvoir et les milieux d'affaires ainsi que de la création d'une commission anticorruption. "Les suspects se voient accorder les mêmes droits et le même traitement que n'importe quel autre citoyen saoudien. La position et le statut d'un suspect n'influencent pas l'application ferme et juste" de la loi, a-t-il déclaré.

A noter que suite à ces événements, le cours des actions de Kingdom Holding Company, société internationale d'investissement détenue à 95% par le prince Al-Walid, a chuté de 9,9% à l'ouverture de la Bourse de Ryad ce dimanche.

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