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«Burnout» en compétition à Bruxelles

Le film marocain «Burnout» du réalisateur Noureddine Lakhmari a été projeté, lundi soir, dans le cadre de la compétition officielle du Festival international du film de Bruxelles (FIFB).

  «Burnout» en compétition à Bruxelles
«Burnout» raconte le récit de destins entremêlés de personnes issues de milieux totalement opposés dans une même grande ville, en l’occurrence la métropole marocaine. Ph : DR

Il s'agit également de l’avant-première belge de cette œuvre, en lice avec cinq autres films dans la catégorie long métrage de la compétition internationale de cette 4e édition du FIFB qui se tient jusqu’au 23 novembre dans la capitale européenne.

Le film, qui clôture sur une note d’espoir la célèbre trilogie de cinéma noir signée Noureddine Lakhmari sur la ville de Casablanca (après Casanégra et Zero), a été présenté devant un jury international composé notamment de l’acteur et musicien Younès Megri, lui-même un ancien lauréat de cet événement cinématographique.

«Burnout» raconte le récit de destins entremêlés de personnes issues de milieux totalement opposés dans une même grande ville, en l’occurrence la métropole marocaine : Ayoub, 13 ans, travaille en tant que cireur de chaussures dans le but d’acheter une prothèse à sa mère unijambiste. Jad, 40 ans, est marié à Inès dans un mariage sans amour. Aida, étudiante en médecine de 25 ans, mène une double vie. 

En tant que membre du jury, Younès Megri s’est félicité de voir le cinéma marocain de nouveau représenté avec «un cinéaste talentueux» dans la compétition officielle du Festival international du film de Bruxelles où il avait déjà remporté le prix d’interprétation masculine pour son rôle dans «L’orchestre des aveugles» de Mohamed Mouftakir.

Dans une déclaration à la MAP, il s’est dit honoré d’y revenir comme «le seul homme» d’un jury principalement féminin, aux côtés de Rie Rasmussen (présidente), Lou Gala, Maya Coline, Marijke Pinoy, Anne Serra et Johanna Bros.

Pour départager les films en compétition, Younès Megri avoue qu’»il n’a pas vraiment de critère». Ce qui prime à ses yeux c’est d’abord «la passion et l’émotion» qu’on retrouve dans les œuvres. C’est d’ailleurs le souci qui l’anime dans ses propres projets artistiques combinant harmonieusement musique et cinéma. 

«Pour moi la musique, le cinéma, la culture ont la même place. C’est de l’art et quand on travaille avec la passion on peut toucher à tout», a insisté l’acteur et musicien qui travaille actuellement sur les musiques de prochains films de Mohamed Mouftakir et de Mohamed Nadif, et bien d’autres projets.

Avant «Burnout», le public belge avait déjà eu l’occasion de découvrir en février dernier le film «Zero», le précédent volet de la trilogie de Noureddine Lakhmari démarrée avec Casanegra (2008), dans le cadre du Festival Moussem Cities de Bruxelles qui mettait, un mois durant, la ville de Casablanca à l'honneur à travers diverses activités culturelles et artistiques

Lakhmari avait dit alors appartenir à une génération de cinéastes voulant raconter le Maroc tel qu’il est, loin des clichés retracés dans les productions occidentales, représentant Casablanca comme «un micro-Maroc, représentatif de ce pays qui avance et de sa jeunesse dynamique et qui aime la vie».

Natif de Safi en 1964, Noureddine Lakhmari, qui vit actuellement à Casablanca, part au milieu des années 1980 à Oslo en Norvège où il entame sa carrière cinématographique en tournant ses premiers courts métrages. Ils lui valent d'entrer à l'Académie de Cinéma d'Oslo et plusieurs d'entre eux sont primés.

Au total, la sélection de cette édition du FIFB comporte 12 films en compétition internationale (6 longs et 6 courts métrages), 3 longs métrages en compétition documentaire, un focus sur le Koweït et pour le Kid’s day, un long et un court métrage dédiés aux plus jeunes en présence de l’acteur Matteo Salamone (ou Sullivan Versavel dans le film «Mon Ket» de François Damiens).

La compétition des films documentaires, présidée par Jérôme Le Maire secondé par Myrna Nabhan et Joël Akafou, constituera un moment fort du Festival.

Cet événement bruxellois proposera également une série d’activités parallèles liées au 7e art : le Jobs Cinema Day, le premier salon dédié aux métiers du cinéma, ainsi que le Media Day qui donnera la parole, entre autres, aux femmes du jury qui témoigneront de leur expérience dans le monde du cinéma.

Comme chaque année, un hommage est rendu à une personnalité ayant marqué le cinéma.

Pour cette 4e édition, le Festival mettra à l’honneur Vittorio Storaro, un maestro de la photographie cinématographique largement reconnu pour son travail dans de nombreux films classiques tels que «The Conformist», «Apocalypse Now» et «The Last Emperor».   

 

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