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Le système financier marocain est réputé être parmi les plus performants du continent africain, jouant un rôle important pour la collecte de l'épargne. Ce rôle central endossé par ce système lui a permis de développer le concept de la gestion de patrimoine comme véhicule de canalisation de l’épargne au Maroc auprès de la classe sociale bourgeoise, principal pourvoyeur en ressources du système financier. C'est la thèse développée dans le nouveau livre de l’économiste Marouane Hatim.
«Gestion de patrimoine et comportement de l’épargne privée au Maroc, approche analytique». C’est le titre du livre de Marouane Hatim qui vient d’être édité par l’Atelier national de reproduction des thèses (en France). Marouane Hatim est un jeune chercheur qui a plusieurs casquettes. Il est docteur en sciences économiques, Université de Perpignan, un master en gestion de patrimoine, à Aix-Marseille, et une expérience de 16 ans dans les banques marocaines, dans le conseil patrimonial et l’investissement financier. Il est également enseignant formateur.
Le livre qui vient d’être édité, portant sur la «Gestion de patrimoine et comportement de l’épargne privée au Maroc, approche analytique», est distribué en France. En résumé, cet ouvrage souligne que le Maroc compte parmi les pays de la région MENA ayant pu développer une économie émergente sur la dernière décennie. Le modèle économique libéral adopté conjugué aux effets de la globalisation de l’économie et la dérégulation financière lui ont permis d’assurer une croissance économique tout en préservant des indicateurs macroéconomiques et financiers relativement stables. Néanmoins, dans ce contexte de développement, la croissance observée n’a pas permis d’améliorer les indicateurs de développement patrimonial et de richesse des ménages marocains.
Ce travail de recherche commence par une analyse de l’environnement de l’épargne à travers sa composition, son dimensionnement, ses facteurs de développement ainsi que les obstacles à sa croissance. «Nous avons exposé le rôle du système financier marocain, réputé être parmi les plus performants du continent africain, qui joue un rôle non seulement de collecte, mais aussi de structuration de l’épargne. Cette fonction, qui a mûri dans le temps, lui a permis de développer le concept de la gestion de patrimoine qui s’impose comme un fort véhicule de canalisation de l’épargne au Maroc auprès de la classe sociale bourgeoise, principal pourvoyeur de ressources au système financier», souligne l’auteur.
Vu l’importance de ce segment, cette thèse analyse également la particularité de cette population sensible pour le secteur financier. Ainsi, si l’émergence récente du marché de la gestion de patrimoine constitue une source d’extension et de croissance pour le secteur bancaire, de nombreux défis restent à relever pour lui permettre d'atteindre la taille critique lui permettant une visibilité internationale, estime Marouane Hatim dans son livre.
