«Le changement climatique reste la plus grande menace pour la subsistance, la sécurité et le bien-être des peuples du Pacifique et notre engagement à faire progresser la mise en œuvre de l’Accord de Paris», indique la Déclaration de Boe, adoptée lors du Forum des îles du Pacifique, tenu du 3 au 5 septembre à Nauru.
Les dirigeants du Pacifique ont réaffirmé «l'importance d'une action urgente immédiate pour lutter contre le changement climatique», appelant les pays, en particulier les grands émetteurs, à «mettre en œuvre leurs objectifs d'atténuation, notamment par le développement et le transfert des énergies renouvelables».
Les 18 pays du Forum des îles du Pacifique ont également appelé les États-Unis à revenir à l'accord de Paris et aux engagements pris sous le président Barack Obama.
Mais la déclaration franche sur le climat est politiquement délicate pour l’Australie, dont le nouveau Premier ministre, Scott Morrison, est en désaccord avec le Conseil australien de sécurité énergétique pour savoir si l’Australie va atteindre son objectif de réduire 26% des émissions de gaz à effet de serre.
Le pays-continent ne dispose d'aucune politique de réduction des émissions pour atteindre cet objectif.
L’ambivalence apparente du gouvernement australien à l’égard d’une politique climatique à faibles émissions inquiète ses voisins du Pacifique.En tant que région, le Pacifique a produit le moins de carbone par rapport à toutes les régions du monde, mais ses citoyens ont fortement ressenti les effets du changement climatique, notamment en raison de la montée des eaux, de la salinité accrue des sols et des catastrophes naturelles plus fréquentes et plus graves.
Les îles de faible altitude du Pacifique, notamment les Kiribati, pourraient être parmi les premières à voir leur pays englouti sous l’effet de la montée du niveau de la mer.