La baisse de 35% proposée par la présidence autrichienne du Conseil de l'UE est plus ambitieuse que celle suggérée par la Commission européenne fin 2017 (-30% d'émissions moyennes en 2030). Mais en deçà de celle de 40% votée début octobre par le Parlement européen.
Les États membres devront négocier avec les eurodéputés pour graver dans le marbre l'effort demandé aux constructeurs. Mais il leur faut d'abord réussir à se mettre d'accord entre eux mardi.
La France plaide "pour une baisse de 40% des émissions CO2 des voitures en 2030", a déclaré à son arrivée mardi à Luxembourg le ministre de la Transition écologique François de Rugy.
Des pays comme la Suède, le Danemark ou encore les Pays-Bas réclament de leur côté une baisse plus importante. Mais un autre groupe, incluant des pays de l'Est et l'Allemagne, ne veut pas dépasser l'objectif initial de la Commission.
Mais faute de consensus entre ministres mardi, "il n'est pas exclu que l'on doive recourir à un vote à la majorité qualifiée" qui mettrait Berlin en minorité, a indiqué un responsable européen, estimant que les négociations pourraient se poursuivre tard dans la soirée.