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Entretien avec Olivier Idarreta, directeur de Cegedim Maroc

Quatre collaborateurs au démarrage de l’activité, 45 en 2011 et 363 à ce jour, Cegedim poursuit son élan. Forte de sa vision et de ses ambitions, l'entreprise affiche une volonté claire de continuer son essor au Maroc. À ce titre, l’entreprise a inauguré ses nouveaux bureaux à Rabat et envisage de créer plus de 150 postes dans les deux années à venir pour fêter ses 10 ans de présence au Royaume.

Entretien avec Olivier Idarreta, directeur de Cegedim Maroc
Inauguration des nouveaux bureaux de Cegedim Maroc à Rabat. Ph. DR.

Le Matin : Cegedim renforce sa présence au Maroc avec l’objectif de doubler son effectif d'ici 2019. Quelle est votre vision RH ?

Olivier Idarreta : Nous sommes effectivement en pleine expansion et la recherche de nouveaux collaborateurs est notre priorité. Cette recherche passe tout d’abord par un renforcement de notre équipe Ressources Humaines, avec l’arrivée prochaine d’un nouveau collaborateur en interne et l’appui de cabinets de recrutement, qui connaissent nos besoins et nos valeurs. Mais cette recherche active n’est rien sans la collaboration sans faille des équipes opérationnelles, qui accueilleront ces nouveaux collaborateurs et qui font partie intégrante de notre processus de recrutement. D’autre part, nous insistons sur les valeurs qui font Cegedim, lors des rencontres avec les candidats, et sur l’expérience qu’ils vivront en nous rejoignant. Le service RH est au cœur de notre développement, car nos collaborateurs constituent tout simplement LA valeur ajoutée de Cegedim, ce sont eux qui font ce que nous sommes.

Le Maroc représente un hub pour vous en Afrique. Pourquoi ce choix et comment comptez-vous évoluer sur le continent ?

Nous avons la chance et l’honneur d’avoir noué une relation forte avec le Maroc en équipant les acteurs du Régime Obligatoire. C’est une réalité, qui fonctionne au quotidien, et qui nous permet de montrer aux autres pays que nous pouvons les accompagner.
Cette présence africaine, grâce à notre entité basée à Rabat, nous permet par ailleurs, d’assurer une assistance et un service de proximité, que nous valorisons auprès de nos partenaires africains. Notre expérience et la valeur ajoutée de nos solutions sont autant d’atouts pour une expansion vers les autres pays

Après 10 ans passés au Maroc, quels sont aujourd'hui vos leviers de croissance ?

Comme vous le savez, nous travaillons aujourd’hui sur les technologies de demain, la blockChain par exemple, fait partie des sujets d’études. Mais nous proposons déjà des applications concrètes pour les citoyens. En 10 ans de présence au Maroc, nous avons notamment contribué à la mise en place du système d’Assurance Maladie Obligatoire (AMO), qui a été déployé sur une partie de la population, avec maintenant une aspiration à un déploiement plus large. Ce système, qui fonctionne déjà, va générer de plus en plus d’échanges entre les différents acteurs de l’écosystème, que sont les professionnels de santé, l’AMO, les assureurs privés et les assureurs complémentaires.
Une première conséquence est l’augmentation forte des échanges entre ces acteurs et donc un besoin croissant de digitaliser ces échanges. Il ne s’agit pas simplement d’un passage de processus papier à des processus digitaux, mais également d’échanges directs entre les acteurs. Une de nos grandes fiertés serait de contribuer à une nouvelle étape de transformation de l’assurance santé au Maroc en permettant cette généralisation grâce à la technologie.

Vous développez des solutions pour les entreprises. Pouvez-vous nous dire quelles sont aujourd'hui les solutions les plus demandées dans la gestion RH ?

Nous sommes très sollicités autour de la digitalisation des processus RH. Certes, les bulletins de salaire sont d’ores et déjà dématérialisés mais notre offre de digitalisation RH consiste avant tout à optimiser les proces­sus existants, créer une «expérience colla­borateur» au même titre que l’expérience client dont nous entendons beaucoup parler. Cette digitalisation se construit dans l’objectif de gagner en temps, d’op­timiser la productivité et de fluidifier les échanges. Cette stratégie «Digitale RH» se dévoile dans les premiers contacts avec l’entre­prise dans le processus de recrutement. Par exemple, la signature électronique du contrat de travail supprime les tâches chronophages d’envoi/réception des documents signés et permet de donner une image innovante de l’entreprise. Toujours dans les solutions innovantes et à l’heure du Big Data, nos clients enregistrent de nombreuses données sur leurs salariés. Mais traiter et analyser ce volume de données demande un véritable savoir-faire. Les RH sont les premiers à aborder cette question. C’est pour répondre à cette problématique que Cegedim SRH a lancé fin 2017 SmartRH BI, nouvelle offre «clé en main» de reporting et de pilotage RH avec les indicateurs essentiels. L’analyse obtenue procure une véritable source d’information aux DRH qui peuvent ainsi prendre «la météo sociale» de leur société en temps réel et orienter décisions stratégiques et planification à long terme.

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