"L'ETA a décidé de mettre fin à son cycle historique et à sa fonction, mettant un terme à son parcours. En conséquence, l'ETA a dissous complètement toutes ses structures et considère son initiative politique terminée", affirme cette lettre écrite en basque et portant l'emblème de l'organisation, un serpent enroulé autour d'une hache.
La lettre souligne que cette décision s’appuie sur les «références fondamentales» que sont la déclaration de la Conférence de Aiete en 2011 et l’annonce de l’abandon de la lutte armée intervenue à l’issue de cette initiative.
Selon les médias, cette lettre a été adressée à plusieurs personnalités politiques et organisations basques qui ont participé aux efforts visant à pousser l’organisation séparatiste à abandonner la violence.
L'ETA, formée en 1959 pour réclamer l'indépendance du Pays basque et de la Navarre, a fait au moins 829 morts et des milliers de blessés dans plusieurs attentats en Espagne et en France de 1968 à 2010.
L'organisation a renoncé à la lutte armée en 2011 et déposé les armes en 2017 en remettant une liste de caches à la justice française.
L'ETA avait publié récemment un communiqué où elle reconnaissait "les dommages causés" et demandait pardon aux victimes.
Le gouvernement espagnol a réagi en avançant que les excuses de l'ETA sont "la conséquence de la force de l'Etat de droit", qui a vaincu cette organisation séparatiste "avec les armes de la démocratie".
Selon les médias espagnols, l’annonce définitive de la fin d’ETA devrait avoir lieu très prochainement via un communiqué final et une vidéo enregistrée qui doit être diffusée par un média international.