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Deux films marocains à l'affiche du 3e Festival «Films Femmes Afrique»

Les deux courts métrages marocains «Derrière le mur», de Karima Zoubir, et «Riad de mes rêves», de Zineb Tamourt, ont été projetés, dimanche à Dakar, dans le cadre de la 3e édition du Festival «Films Femmes Afrique».

 «Derrière le mur» raconte l'histoire de Nadia, une fillette de 5 ans qui vit dans un bidonville avec ses parents. Ce bidonville est entouré d'un mur dans lequel les habitants ont percé un trou pour se déplacer jusqu'à la ville. A cause du souci de sa famille de la prémunir des dangers existant derrière le mur, Nadia n’a pas le droit de passer au travers de ce trou pour se rendre à l'école, un rêve qui pourtant lui tient à coeur.

Dans une déclaration à la MAP, Karima Zoubir a indiqué que c'est la première fois que son film est projeté en Afrique, hors du Maroc. Pour elle, ce festival offre l'opportunité aux jeunes cinéastes africains d'échanger les réflexions sur leurs films respectifs.

Ces productions, a-t-elle dit, reflètent, chacune de sa propre manière et via sa propre histoire, des préoccupations sociales plutôt semblables.

«Derrière le Mur» avait reçu une Mention spéciale du jury au Festival international d’Ismailia (Egypte) du film documentaire et des courts-métrages de fiction en avril 2017.

Quant à «Riad de mes rêves» (2016), il est le premier court-métrage de Zineb Tamourt. Il a reçu en 2017 le Prix Spécial du Festival Africlap et le Prix jeune public du court-métrage du Festival international de Films de Femmes de Salé.

Le film retrace l'histoire de Hiba, une fille de 12 ans qui caresse le rêve d'accéder au «Riad de ses rêves» qui n'est autre que le «cinéma du quartier». Or, Hiba voit la réalisation de son rêve se compliquer à cause de l'opposition de sa mère divorcée pour qui, le cinéma porterait atteinte à la réputation de sa fille et, donc, à celle de toute la famille.

Dans une déclaration similaire, Hiba Tamourt a indiqué que son film lève un coin du voile sur les difficultés que rencontraient les femmes pendant les années 70 et 80 du siècle écoulé, de même qu'il revient sur une facette de la «censure sociétale» opposée à la femme pour ce qui est de l'accès à des domaines comme le cinéma. Le court-métrage met en avant ainsi les progrès qu'ont connus les droits des femmes au Maroc, particulièrement dans le domaine artistique.

Le Festival films femmes Afrique qui s’est ouvert vendredi en soirée au Complexe cinématographique Sembène Ousmane à Dakar, vise à promouvoir le cinéma africain qui raconte des histoires de femmes. La manifestation s’étendra du 26 février au 4 mars dans 7 autres villes sénégalaises : Rufisque, Kaolack, Louga, Thiès, Sokone, Saint-Louis et Ziguinchor.

Une cinquantaine de films de fiction, longs et courts métrages, et documentaires sont projetés dans le cadre du festival dans 27 lieux différents à Dakar et dans sa banlieue.

Les projections seront suivies de débats sur des sujets précis comme la citoyenneté. Le message principal de cette année est de «résister à l’oppression sociale grâce à l’éducation».

Au cours de la 3e édition du Festival, le Prix du court métrage de fiction offert par «Canal+» sera décerné à un jeune réalisateur par un jury de cinq jeunes lycéens de différents établissements de Dakar.

En commémoration du 20e anniversaire de la disparition du cinéaste sénégalais Djibril Diop Mambéty, un hommage lui sera rendu par le festival avec la projection de son film «Hyènes». 

 

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