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Moody's estime que les pressions budgétaires et fiscales significatives ont une incidence négative sur le profil de crédit du Maroc, jusqu’ici noté Ba1-perspective positive. L'agence de notation financière souligne, sur la base des données présentées par le gouvernement concernant l'exécution du budget 2018 et le projet de loi de finances 2019, que les nouvelles projections sous-performent les prévisions initiales. Entre autres, le creusement du déficit budgétaire de 2018 attendu désormais à 3,8 % du PIB contre 3% prévu dans la loi de finances 2018.
Cette évolution s’explique notamment par la sous-estimation des cours du gaz butane qui ont alourdi la facture de subventions au-dessus du montant prévu au budget de 0,3 point de pourcentage du PIB. En outre, les nouvelles projections budgétaires prévoient un taux d’endettement plus élevé à 66,3% du PIB en 2018, contre 65,1% en 2017, qui s'alourdirait à 67,3% en 2020 et 2021. Les dettes extérieures garanties des entreprises d'État restent également élevées, à environ 17% du PIB. « La récession budgétaire réduit les perspectives pour le Maroc de voir sa dette du secteur public se réduire à moins de 60%, comme convenu précédemment avec le FMI ». Cela aurait une incidence négative sur le profil de crédit du pays, estime Moody's.
