«Trois astronautes indiens seront envoyés dans l'espace d'ici 2022», a déclaré Ravi Shankar Prasd à l'issue du conseil des ministres qui a approuvé un budget de 1,2 milliard d'euros pour le développement et la réalisation du programme baptisé «Gaganyaan».
Le Premier ministre Narendra Modi avait annoncé en août dernier que l'Inde enverrait dans l'espace «un homme ou une femme» en 2022 ou avant si possible.
Deux vols non-habités à titre de tests puis un vol habité en orbite terrestre basse d'une durée allant «d'une période orbitale à un maximum de sept jours» seront entrepris dans le cadre du programme.
L'organisation indienne de recherche spatiale (ISRO) collaborera étroitement avec divers organismes nationaux, laboratoires, universités et entreprises pour réaliser les objectifs du programme Gaganyaan.
Ce programme ambitieux permettra la mise en commun de diverses capacités technologiques et industrielles du pays, ainsi qu'une participation plus large aux possibilités de recherche et au développement de la technologie spatiale.
L'Organisation indienne de recherche spatiale (ISRO) a déjà achevé le développement du lanceur GSLV Mk-III qui dispose de la capacité de charge utile nécessaire pour lancer un module d’équipage à trois membres en orbite terrestre basse. Il a également testé le système d'évacuation de l'équipage, une technologie essentielle pour les vols spatiaux habités.
L'Inde affiche son appétit en matière de la technologie spatiale et lancement de satellites commerciaux.
Le 5 décembre, elle a mis en orbite le plus lourd satellite de télécommunication GSAT-11 lancé par la fusée Ariane-5 à partir du centre spatial de Kourou en Guyane française. Deux semaines après, elle a lancé avec succès le satellite de communication militaire GSAT-7A destiné principalement aux forces aériennes indiennes.
Fin novembre dernier, l'Inde a mis en orbite son propre satellite d’observation de la Terre, le satellite d’imagerie hyper spectrale (HysIS), et 30 autres satellites étrangers en mode manuel, à partir du Centre spatial Satish Dhawan (SDSC), à Sriharikota (sud de l'Inde).