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Les opposants à la maire de Barcelone Ada Colau ont appelé à sa démission après l'agression d'un touriste américain la semaine dernière, criant à une montée de l'insécurité dans la ville la plus visitée d'Espagne.
Les partis d'opposition ont convoqué une réunion pour mercredi afin de "condamner l'administration de Mme Colau face à son incompétence et son incapacité à répondre aux problèmes qui affectent Barcelone", a tweeté le parti indépendantiste conservateur PDeCAT, la principale force d'opposition.
Toute procédure à l'encontre d'Ada Colau n'aurait toutefois qu'une valeur symbolique, aucun des partis n'ayant évoqué une motion de censure pour la destituer, à neuf mois des élections municipales espagnoles.
"Elle a échoué en tant que maire et en tant que responsable de la sécurité. Elle doit démissionner et permettre un changement", a déclaré Santiago Alonso, porte-parole du parti Ciudadanos (centre droit).
Les critiques ont commencé mercredi dernier, après qu'un touriste américain a été attaqué dans la rue apparemment par des vendeurs ambulants, soulevant des critiques de l'opposition qui dénonce une augmentation de l'insécurité dans cette ville prisée des touristes.
L'Américain agressé a été brièvement hospitalisé pour des blessures à la tête.
Mme Colau, d'ordinaire très réactive sur les réseaux sociaux, n'a pas répondu aux critiques.
"D'accord, donc un homme se bat avec un autre homme et, soudainement (...) le pays coule, les médias s'échauffent et finalement, hop, c'est la faute de (Mme) Colau puisqu'elle ne fait rien", a pour sa part réagi ironiquement Albert Arias, chargé de la stratégie du tourisme de la ville, dimanche sur Twitter.
"Franchement, vous pouvez aller vous faire foutre", a t-il ajouté.
Ce dernier a plus tard présenté ses excuses et a désactivé son compte Twitter.
Les partis d'opposition dénoncent également l'insécurité dans des quartiers comme El Raval, dans le centre, où les "narco-appartements" - où l'on peut trouver des drogues - sont courants.
