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Mohammed Boussaid : Fin de carrière politique ?

Mohammed Boussaid : Fin de carrière politique ?

Un communiqué du cabinet royal a annoncé aujourd’hui le limogeage de Mohamed Boussaid, ministre du gouvernement de Saâd Eddine El Othmani en charge du département de l'Economie et des Finances. Une décision royale qui intervient en application du principe de corrélation entre la responsabilité et la reddition des comptes à l’encontre de tous ceux qui auront manqué à leurs devoirs et responsabilités professionnels, tel que souligné dans le discours adressé à la nation le 29 juillet 2017 à l’occasion de la fête du Trône.

Dans ce discours, le souverain a insisté sur «la nécessité d’une application stricte des dispositions de l’alinéa 2 de l’Article premier de la Constitution, alinéa qui établit une corrélation entre responsabilité et reddition des comptes», relevant à cette occasion que «le temps est venu de rendre ce principe pleinement opérationnel. En effet, tout comme la loi s’applique à tous les Marocains, elle doit s’imposer en premier lieu à tous les responsables, sans exception ni distinction, à l’échelle de tout le Royaume».

Mohamed Boussaid n’est pas le premier ministre à faire les frais du principe de la reddition des comptes. Le Souverain avait déjà mis fin, en octobre 2017, aux fonctions de plusieurs responsables ministériels suite au rapport présenté par la Cour des comptes ayant confirmé l’existence de plusieurs dysfonctionnements et manquements dans l’exercice des responsabilités enregistrés sous le précédent gouvernement. Il s’agit de Mohamed Hassad, qui était alors ministre de l’Education nationale, de Nabil Benabdellah, ministre de l’Aménagement du territoire, d’El Houcine Louardi, ministre de la Santé et de Larbi Bencheikh, secrétaire d’Etat chargé de la formation professionnelle.

Même certains membres du gouvernement précédent avaient été touchés par ce que la presse s’est accordé à appeler un «séisme politique». Il s’agit de Rachid Belmokhtar, ancien ministre de l’Education nationale et de la Formation professionnelle, Lahcen Haddad, ancien ministre du Tourisme, Lahcen Sekkouri, ancien ministre de la Jeunesse et des Sports, Mohamed Amine Sbihi, ancien ministre de la Culture et Hakima El Haiti, ancien secrétaire d’Etat chargé de l’Environnement. S.M. le roi Mohammed VI avait ainsi décidé de leur «notifier Sa non satisfaction, pour n’avoir pas été à la hauteur de la confiance placée en eux par le Souverain et pour n’avoir pas assumé leurs responsabilités, affirmant qu’aucune fonctions officielle ne leur sera confiée à l’avenir».

Membre du Rassemblement national des indépendants (RNI), Mohamed Boussaid a occupé au cours de sa carrière politique plusieurs postes ministériels à commencer par le département de la Modernisation des secteurs publics qu’il a dirigé à partir de 2004 avant d’être nommé à la tête du ministère du Tourisme et de l'artisanat en 2007. Et ce n’est qu’en 2013 qu’il a été nommé ministre de l'Économie et des finances pour ensuite être reconduit au même poste en 2017. Ce limogeage annonce-t-il la fin de la carrière politique du désormais ancien ministre ?

 

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