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AG de l'ONU : El Ouafi souligne l’action écologique du Maroc

La secrétaire d'État chargée du développement durable, Nezha El Ouafi a indiqué, mardi à New York, que l'engagement du Maroc à réduire ses émissions de gaz à effet de serre (GES) en 2030 de 42% nécessite un investissement global de l'ordre de 50 milliards de dollars US, dont 24 milliards sont conditionnés par un appui international.

AG de l'ONU : El Ouafi souligne l’action écologique du Maroc
Nezha El Ouafi a fait savoir que le Maroc, de par sa position géographique, son climat, et son littoral qui s’étend sur 3.500 Km, sera fortement affecté par les impacts adverses du changement climatique. Ph : DR

«Malgré sa faible responsabilité dans le problème du changement climatique, le Maroc a élaboré sa NDC avec la conviction que les ambitions mondiales pour s'attaquer au phénomène du changement climatique appellent à un engagement conséquent de toutes les parties tant en matière d'atténuation, d’adaptation que de moyens en mise en œuvre, d’approches de coopération et de transparence», a relevé Nezha El Ouafi lors d’une rencontre informelle des leaders économiques mondiaux (IGWEL) sur le changement climatique et la géopolitique, en marge des travaux de la 73e session de l'Assemblée générale des Nations unies.

Nezha El Ouafi a dans ce cadre souligné que l’augmentation du niveau d’ambition interpelle des questions à plusieurs niveaux. Au niveau politique et sur le plan international, la communauté internationale a adopté, en 2015 lors de la COP 21, l’accord de Paris sur le climat visant à maintenir l’augmentation de la température en dessous de l’objectif de 2°C et a fait de la COP 22 à Marrakech et la COP 23 à Bonn des COP de l’action en matière de lutte contre le changement climatique, et ce, en mobilisant aussi bien les acteurs étatiques que non étatiques, a-t-elle rappelé.

Sur le plan national, le Maroc a adopté plusieurs mesures structurantes et complémentaires conformément aux orientations Royales pour engager le pays sur la voie d’un nouveau modèle de développement. Ces mesures ont concerné plusieurs chantiers, notamment le cadre législatif et réglementaire à travers la Nouvelle constitution de 2011 qui consacre le développement durable en tant que droit pour tous les citoyens et la Loi-cadre 12-99 portant charte nationale de l'environnement et du développement durable. Ce cadre a été complété par d’autres textes relatifs par exemple à la gestion de l’eau et à l’évaluation environnementale stratégique des projets, a-t-elle fait savoir.

Ces mesures structurantes concernent aussi le cadre économique à travers la mise en place des fondamentaux d'une économie verte et inclusive au Maroc d'ici 2030 dans tous les secteurs, y compris le secteur de recyclage des déchets et le secteur de l'énergie en visant à augmenter la contribution des énergies renouvelables dans la production électrique pour atteindre 52% d'ici 2030. Dans ce cadre, a relevé Nezha El Ouafi, le projet solaire marocain comprend la construction de plusieurs stations solaires après celui de la station Noor d’Ouarzazate, considérée comme la plus grande centrale solaire thermique au monde.

Il s'agit aussi, a-t-elle ajouté, du cadre social, en cherchant à réduire les disparités sociales à travers le renforcement de l’Initiative nationale pour le développement humain et en luttant contre toutes les formes de discrimination à l'égard des femmes et en généralisant l'éducation et la santé pour tous et du cadre environnemental par la mise en œuvre d'un ensemble de programmes environnementaux prioritaires, comme le Programme national de gestion des déchets ménagers, le Programme national de lutte contre la pollution industrielle et le Programme national de lutte contre la pollution atmosphérique auquel le pays accorde d'énormes ressources financières.

De même, a-t-elle poursuivi, plusieurs stratégies sectorielles visant à réduire l'exploitation de ressources naturelles ont été mises en place notamment le Plan Maroc Vert, la stratégie de développement de la compétitivité logistique, le programme Halieutis, la stratégie touristique et la stratégie énergétique.

Selon Nezha El Ouafi, cet engagement en faveur du Développement durable s’est concrétisé par l'adoption de la Stratégie nationale de développement durable 2030 qui vise à réussir la transition vers une économie verte et inclusive à travers 7 enjeux stratégiques en l’occurrence : la consolidation de la gouvernance du développement durable, la réussite de la transition vers une économie verte, l’amélioration de la gestion et la valorisation des ressources naturelles et le renforcement de la conservation de la biodiversité, l’accélération de la mise en œuvre de la politique nationale de lutte contre le changement climatique, l’accord d’une vigilance particulière aux territoires sensibles, la promotion du développement humain et la réduction des inégalités sociales et territoriales en plus de la promotion d’une culture du développement durable.

La secrétaire d'Etat a, de même, fait savoir que le Maroc, de par sa position géographique, son climat, et son littoral qui s’étend sur 3.500 Km, sera fortement affecté par les impacts adverses du changement climatique et présente une vulnérabilité de plus en plus croissante.

Cette vulnérabilité est accentuée par différents facteurs dont la structure du tissu économique et la situation géographique, et plusieurs secteurs seront impactés, notamment les ressources en eau, et l’agriculture.

Pour faire face à cette situation, le Maroc a entrepris des réformes et des chantiers structurants visant aussi bien l’atténuation que l’adaptation aux effets pervers du changement climatique telle la mise en œuvre d’une stratégie nationale énergétique qui vise notamment à promouvoir les énergies renouvelables et à augmenter leur contribution dans la production électrique pour atteindre 52% d'ici 2030. 

 

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