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Pékin et Londres vers un accord de libre-échange

La Chine et le Royaume-Uni envisagent d'ouvrir des discussions en vue d'un accord de libre-échange entre les deux pays après la sortie de Londres de l'Union européenne, a déclaré lundi à Pékin le nouveau chef de la diplomatie britannique.

  Pékin et Londres vers un accord de libre-échange
Lors d'une conférence de presse avec son homologue chinois Wang Yi, Jeremy Hunt a rapporté que Pékin avait suggéré un accord de libre-échange avec le Royaume-Uni, lorsque ce pays aura quitté l'UE, fin mars 2019.. Ph : AFP

Jeremy Hunt a réservé à la Chine sa première visite hors d'Europe après sa nomination début juillet par Theresa May en remplacement de Boris Johnson, qui a démissionné en raison de désaccords avec la chef du gouvernement sur sa stratégie pour le Brexit.

Lors d'une conférence de presse avec son homologue chinois Wang Yi, Jeremy Hunt a rapporté que Pékin avait suggéré un accord de libre-échange avec le Royaume-Uni, lorsque ce pays aura quitté l'UE, fin mars 2019.

 «Nous avons discuté de l'offre faite par le ministre des Affaires étrangères, Wang Yi, d'ouvrir une discussion sur un possible accord de libre-échange entre la Grande-Bretagne et la Chine après le Brexit», a déclaré Jeremy Hunt. «Nous nous en félicitons et avons dit que nous allions explorer» cette possibilité, a-t-il dit.

Lors d'une visite à Pékin en début d'année, la Première ministre Theresa May avait évoqué une accélération des discussions pour lever les barrières commerciales entre les deux pays.

Chinois et Britanniques ont proclamé ces dernières années un «âge d'or» pour leurs relations, qui s'est traduit en 2015 par une visite d'Etat du président Xi Jinping au Royaume-Uni, au cours de laquelle il avait été reçu en grande pompe par la reine Elizabeth II.

 «Alors que le Royaume-Uni quitte l'UE et devient de plus en plus tourné vers l'extérieur, nous sommes déterminés à approfondir ce partenariat (avec la Chine)», a déclaré Jeremy Hunt, cité dans un communiqué de son ministère avant le début des discussions.

Depuis la décision des Britanniques de quitter l'Union européenne, lors du référendum de juin 2016, Londres multiplie les contacts diplomatiques pour préparer les accords commerciaux qui viendront se substituer à ceux de Bruxelles.

A Pékin, Jeremy Hunt devait également discuter de la Corée du Nord et du changement climatique, selon le Foreign Office. Avant le début des entretiens avec Wang Yi, Jeremy Hunt a suscité l'hilarité de ses hôtes en présentant comme «japonaise» sa femme qui est en fait... chinoise.

«Ma femme est japonaise», a lancé Jeremy Hunt avant de se reprendre immédiatement: «Ma femme est chinoise... Quelle terrible erreur à ne pas faire».

La Chine et le Japon entretiennent des relations pour le moins compliquées, les Chinois reprochant fréquemment à leurs voisins de ne pas suffisamment reconnaître les crimes commis par l'armée d'occupation japonaise en Chine pendant la Seconde guerre mondiale.

Après la Chine, Jeremy Hunt se rendra à Paris et Vienne pour des discussions là aussi consacrées au Brexit, mais également à des questions de sécurité internationale, «comme la menace provenant de Russie, la guerre en Syrie et l'accord (nucléaire) iranien», selon le ministère.

Il s'agit du premier voyage à l'étranger de cette importance pour Jeremy  Hunt depuis sa nomination.

Londres et Bruxelles sont censés parvenir à un accord d'ici à la mi-octobre pour organiser leur divorce et jeter les bases de leur relation future, mais les négociations traînent en longueur.

Jeudi, le négociateur en chef pour l'Union européenne, Michel Barnier, a retoqué le «plan de Chequers» de Theresa May, une proposition visant à conserver des liens commerciaux étroits avec le continent après le Brexit. 

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