Menu
Search
Samedi 27 Avril 2024
S'abonner
close
Samedi 27 Avril 2024
Menu
Search
Accueil next Société

Plaidoyer pour une stratégie intégrée sur le plan africain

Le ministre de la Santé, Anass Doukkali a appelé, vendredi à Skhirat, à l'élaboration d'une stratégie conjointe, intégrée et adaptée pour la lutte contre le fléau de la falsification des médicaments et des produits de santé sur le sol africain.

Plaidoyer pour une stratégie intégrée sur le plan africain
La stratégie conjointe doit reposer sur la promotion de mesures correctives et coercitives nationales et continentales, pour contribuer à la résolution des problèmes de santé du continent africain, a indiqué Anass Doukkali. Ph : MAP

Cette stratégie doit reposer sur la promotion de mesures correctives et coercitives nationales et continentales, pour contribuer à la résolution des problèmes de santé du continent africain, a indiqué Anass Doukkali à l'ouverture des 2-ème Assises nationales du médicament et des produits de santé, organisées par le ministère de la Santé, sous le Haut patronage de S.M. le Roi Mohammed VI. 

Développé à grande échelle en Afrique, le trafic de faux médicaments et l'ensemble des comportements qu'il induit en termes de détournement et de corruption fragilisent tout le système de santé d'un pays, voire d'un continent, a-t-il fait remarquer, notant que tous les pays africains sont tenus aujourd'hui, plus que jamais, à sécuriser la disponibilité des médicaments et d’en faciliter l’accès physique et financier, tout en garantissant le respect de l’éthique médicale et pharmaceutique. 

Le Maroc est déterminé à aller de l'avant pour consolider sa position de hub à l'échelle africaine, prenant davantage en considération les questions relatives à la lutte contre la falsification qui figurent parmi ses premières priorités, a-t-il précisé, ajoutant que la coopération entre le Maroc et les pays africains en la matière occupe une place centrale. 

Dans ce sens, il a affirmé que le Maroc veille inlassablement à renforcer et à promouvoir ses relations multilatérales avec les pays africains, afin d'établir un véritable partenariat constituant la pierre fondatrice pour la solidarité et pour un bénéfice mutuel dans le cadre de la coopération Sud-Sud. 

Le Maroc s'est engagé au cours des dernières années dans une profonde réforme structurelle pour assurer le développement économique et social durable, a-t-il rappelé, ajoutant que l’industrie pharmaceutique marocaine occupe actuellement une place importante dans le continent africain.

Cette séance inaugurale a été marquée par la signature de quatre protocoles d'accord bilatéraux dans le domaine de la santé entre le Maroc, d'une part, et le Bénin, le Cap vert, le Burkina-Faso et la République centrafricaine, d'autre part. De même, une résolution baptisée «Résolution de Rabat sur la lutte contre les médicaments falsifiés en Afrique» a été signée par le Maroc et plusieurs pays africains. 

Cette Résolution vise à renforcer les efforts en matière de lutte contre les médicaments et les produits de santé falsifiés à l’échelle du continent africain et à prôner les engagements qui seront pris dans ce domaine.

Placée sous le thème «La lutte contre les médicaments falsifiés en Afrique», cette conférence d'envergure continentale et internationale, qui fait suite aux Hautes Instructions Royales en matière de coopération Sud-Sud, vise à inciter les pays africains à se doter des instruments juridiques nécessaires et à pénaliser la contrefaçon des médicaments et des produits de santé, à identifier les défis auxquels sont confrontés les pays africains en ce qui concerne la lutte contre la contrefaçon des médicaments et produits de santé et à proposer des solutions pour relever ces défis. 

Cet éventement s’assigne, aussi, pour objectifs de fournir aux autorités nationales de réglementation pharmaceutique des pays participants les informations récentes quant aux dernières initiatives en matière de réglementation des médicaments et produits de santé, d’encourager la création de normes communes et harmonisées pour les fonctions et les pratiques de la réglementation des médicaments et produits de santé et d’émettre des recommandations mettant en exergue les mesures nécessaires à la mobilisation de tous pour faire face au défi de lutte contre les médicaments et produits de santé contrefaits et falsifiés. 

Cette rencontre constitue également l'occasion de mettre l'accent sur l’expérience marocaine dans la maîtrise du circuit de distribution pharmaceutique et sur l’importance pour les États africains de disposer d’une législation moderne, complète et adaptée pour lutter efficacement contre les faux médicaments.

Prennent part à cet événement de deux jours, plusieurs ministres africains de la santé, de hauts responsables de l’Union africaine (UA), de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), d’instances internationales opérant dans le domaine de la contrefaçon, de représentants de différentes autorités réglementaires du médicament et de l’industrie pharmaceutique et de la société civile.

A noter que près de 16 pays africains participent à ces Assises, à savoir le Bénin, Burkina-Faso, Cameroun, Cap Vert, Côte d’Ivoire, Gabon, Gambie, Guinée Bissau, Mali, Niger, République Centrafricaine, RD Congo, Rwanda, Sénégal, Tanzanie et Tchad.. 

 

Lisez nos e-Papers