Selon cette étude, intitulée «Renforcer les systèmes alimentaires via des indications géographiques», les produits alimentaires portant des labels de leurs origines géographiques, et qui ont des qualités spécifiques ou des réputations liées à leur lieu d'origine, représentent un commerce annuel de plus de 50 milliards de dollars dans le monde.
Le rapport, co-parrainé par la Banque européenne pour la reconstruction et le développement, indique que l'idée de commercialisation des produits locaux prend son essor dans les pays et les régions en développement.
Emmanuel Hidier, économiste principal au Centre d'investissement de la FAO, souligne que «les indications géographiques sont une approche des systèmes de production et de commercialisation des aliments qui place les considérations sociales, culturelles et environnementales au cœur de la chaîne de valeur».
Le rapport analyse l'impact économique de l'enregistrement de l'indication géographique dans neuf études de cas : le café colombien, le thé Darjeeling (Inde), le chou Futog (Serbie), le café Kona (Etats-Unis), le fromage Manchego (Espagne), le poivre de Penja (Cameroun), le safran de Taliouine (Maroc), le fromage de la Tête de Moine (Suisse) et le vin de Vale dos Vinhedos (Brésil).
Les gains découlant de l'étiquetage dépassent les seules finances, souligne le rapport. Il soutient que la pratique peut également stimuler le dialogue entre les secteurs public et privé, car les autorités sont souvent associées étroitement au processus d'enregistrement et de certification.