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Comment protéger les biens culturels en cas de conflits armés ?

«Le droit international et la protection des biens culturels en cas de conflits armés» est le thème d'une conférence organisée, jeudi à Rabat, par la Commission nationale du droit international au profit d'instances et institutions gouvernementales.

Comment protéger les biens culturels en cas de conflits armés ?
Les participants ont estimé que les attaques contre les biens culturels vont bien au-delà de la destruction de constructions matérielles, mais constituent des attaques contre la mémoire, la dignité et l'avenir de populations entières. Ph : MAP

Lors de cette rencontre axée sur le développement des législations nationales pour la protection des biens culturels et les propriétés protégées par le droit international humanitaire, les participants ont estimé que les attaques contre les biens culturels vont bien au-delà de la destruction de constructions matérielles, mais constituent des attaques contre la mémoire, la dignité et l'avenir de populations entières.

 «Attaquer nos biens culturels revient à attaquer notre histoire, notre dignité et notre humanité», ont souligné les intervenants, rappelant dans ce sens les différents traités internationaux et dispositions conventionnelles qui obligent les parties à un conflit armé à protéger et à respecter ces biens culturels.

Evoquant les engagements du Maroc, la présidente de la Commission nationale du droit international, Farida El khamlichi a mis en exergue la politique du Royaume suivie dans ce domaine ainsi que ses efforts visant à protéger et à promouvoir les dispositifs des droits de l’Homme et du droit international humanitaire dans leur universalité.

Farida Khamlichi a, également, souligné l'intérêt qu'accorde le Royaume aux conventions internationales ratifiées, dans le cadre du respect de son identité nationale immuable, la primauté du droit interne et l'harmonisation de ces dispositions avec sa législation nationale.

Pour sa part, le chef de la délégation du comité international de la Croix-Rouge (CICR) à Rabat, Pascal Mauchle, a relevé que la multiplication des conflits interreligieux et interethniques implique non seulement des attaques contre les populations civiles mais aussi, dans de nombreux cas, la destruction de biens de caractère civil, notamment culturels.

«Les actes de vandalisme dirigés contre ces biens ou leur destruction sont particulièrement courants dans de tels conflits, car ces propriétés peuvent être considérées comme des symboles de l’identité culturelle et de l’histoire de la partie adverse», a-t-il ajouté.

Cette conférence s’assigne pour objectif d’orienter les efforts des secteurs gouvernementaux et des institutions concernées vers l’application du droit international humanitaire pour la protection des biens culturels en cas de conflits armés, et de mettre en avant le rôle de ces instances.

La Commission nationale du droit international est une instance consultative chargée de proposer toute mesure ou action de nature à développer et enraciner l’intérêt pour le droit international humanitaire, et de veiller à la coordination des efforts de toutes les instances concernées.

Elle se charge aussi du suivi de l'application des conventions internationales du droit international humanitaire, ratifiées par le Royaume, et de l'harmonisation de la législation nationale avec ces conventions, ainsi que la réalisation et la participation aux programmes de sensibilisation, de communication, d'éducation et de formation dans le domaine du droit international.

 

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