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Le renouvellement du parc, un potentiel de développement réel

Quels leviers pour développer le secteur automobile ? C’est la question à laquelle se sont attelés à répondre les professionnels du secteur de l’automobile mercredi 11 avril 2018 lors d’une table ronde qui s’est tenue en marge de l’auto Expo de Casablanca. Elle est la première d’un cycle conférences sur trois jours.

Le renouvellement du parc, un potentiel de développement réel

Cette manifestation biennale qui regroupe l’ensemble des acteurs du marché de l’automobile est une occasion pour l’AIVAM, organisatrice du salon, pour communiquer sur sa vision et confirmer son rôle d’interlocuteur de premier plan vis-à-vis des parties prenantes de l’écosystème automobile. Les conclusions de ces tables rondes alimenteront d’ailleurs la feuille de route 2017-2020 de l’association.

Un gisement considérable.

Le renouvellement du parc automobile vieillissant, à travers les sollicitations fiscales, est certainement la piste qui fait l’unanimité auprès des intervenants. Le renouvellement du parc représente un gisement important. 50% du parc automobile à plus de 15 ans d’âge, avec tout ce que cela peut représenter en termes d’insécurité routière et de pollution.  Dans ce sens, « il faut mettre en place des sollicitations de la part de tous les intervenants» a souligné Amine Souhail, secrétaire général de Sopriam.  Un premier pallier a été franchi en 2011 grâce à l’interdiction d’importation des véhicules de plus de 5 ans. « Cela a donné une bouffée d’oxygène au marché du neuf» a affirmé le même expert. La politique de renouvellement du parc des taxis à travers la prime à la casse a, dans ce sens, également apporté ses fruits. Aussi, «la voiture économique a permis ces dernières années aux couches spéciales à faibles revenus d’avoir accès à un moyen de transport décent, avec un taux de TVA réduit de 5% » a expliqué de son côté, Younès Idrissi Kaitouni, Directeur régional des impôts- Région Casablanca-Settat.  En termes de financement, l’introduction du leasing pour les voitures neuves a permis un saut qualitatif et même changé les habitudes des consommateurs. «Il y a désormais une vraie tendance à l’achat du neuf »a souligné Kaïtouni. Sur cet aspect, les organismes de financements ont également apporté leur pierre à l’édifice. La floraison d’offres de crédits, notamment à taux 0, a apporté un nouveau souffle au secteur de l’automobile, encourageant les consommateurs à renouveler leurs voitures.

Des efforts… mais insuffisants !

Grâce à ses efforts, les ventes de voitures neuves ont connu une croissance continue sur les dernières années, avec pour conséquence une hausse de 36% du parc automobile marocain depuis 2011. Cependant, les professionnels estiment que l’idéal pour un marché comme le nôtre est d’arriver à écouler 250.000 à 300.000 voiture neuve par an, contre 170.000 en moyenne, afin d’atteindre une taille critique, permettant par la même occasion de contribuer de manière significative au développement économique.  Pour Adil Bennani, Président de l’AIVAM, le principal frein à cet idéal de croissance serait le pouvoir d’achat du consommateur marocain. « En Europe, où les taux de motorisation sont importants, le prix de la voiture la moins chère représente 7 à 9 fois le salaire minimum (SMIC), alors qu’il est de 30 fois, voire plus, au Maroc » confie le spécialiste. Pour ouvrir l’accès au marché automobile à un maximum de marocain, il faudra alors s’attaquer au prix. « Il faut avoir la capacité de produire des voitures beaucoup moins chères que ce qui est produits aujourd’hui car un ménage dont le revenu est autour de 3000DH, ne pourra pas dépenser plus de 800 en transports » affirme Leïla Mamou, Présidente du directoire de Wafasalaf.  Il est à noter que le parc automobile marocain comporte 3 millions et demi de véhicules, dont deux millions de voitures particuliers pour 5 fois plus de ménages.

(Par : Salima Marzak)

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