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S.M. le Roi, Amir Al Mouminine, préside à Rabat la huitième causerie religieuse du mois sacré du Ramadan

S.M. le Roi, Amir Al Mouminine, préside à Rabat la huitième causerie religieuse du mois sacré du Ramadan

Sa Majesté le Roi Mohammed VI, Amir Al Mouminine, accompagné de S.A.R. le Prince Héritier Moulay El Hassan et de S.A.R. le Prince Moulay Rachid, a présidé, lundi au Palais Royal de Rabat, la huitième causerie du cycle des causeries religieuses organisées à l'occasion du mois sacré de Ramadan. Cette causerie a été animée par le professeur Hassan Azzouzi, président du Conseil local des oulémas de la province de Moulay Yacoub, sous le thème «La coopération entre le Royaume du Maroc et les pays africains dans le domaine de la protection contre la pensée extrémiste et le terrorisme», à la lumière du verset coranique «Entraidez-vous dans l'accomplissement des bonnes œuvres et de la piété et ne vous entraidez pas dans le péché et la transgression. Et craignez Allah, car Allah est, certes, dur en punition».Le conférencier a souligné au début de cette causerie que la coopération dans l’accomplissement du bien et de la piété porte sur tout ce qui est de nature à servir la religion, en immunisant la société contre la pensée terroriste et en l’éloignant du pêché et de la transgression. Pour le Pr Azzouzi, le besoin social est la priorité dans la vie des musulmans qui doivent en conséquence bien appréhender les fondements de la religion en termes d’encadrement et de compréhension, soulignant que ce sont les personnes et les structures en charge de la gestion des affaires des musulmans, en l’occurrence Imarat Al Mouminine dans le cas du Maroc, qui sont appelées à subvenir à ce besoin et à s’acquitter de cette responsabilité, sinon ce vide sera exploité par la pensée terroriste et extrémiste.Même si cette condition pourrait être absente dans certains pays d’Afrique en raison notamment de leur choix de la laïcité constitutionnelle, la coopération du Royaume du Maroc avec ces pays est une obligation religieuse, un devoir de fraternité et de voisinage et un gage de continuité de leurs liens historiques séculaires et de renforcement de leur destin commun, a-t-il ajouté avant de noter que les commandements de la religion, le rite malikite, le dogme achaârite et le soufisme constituent le meilleur rempart commun contre la pensée terroriste.Le rite achaârite, a-t-il expliqué, revêt une importance particulière sur le plan politique dans les temps modernes puisqu’il est basé sur le fait que le musulman qui croit en l’unicité de Dieu et du message de Son prophète ne peut être considéré, sous quelque prétexte que ce soit, comme un athée. Le conférencier a fait remarquer que la question de la foi n’a pris autant d’importance que lorsque le phénomène des takfiristes a occupé le devant de l’actualité politique, c’est pourquoi la défense de la foi est une composante essentielle de la coopération contre la pensée terroriste.Il a également relevé que le rite malékite valorise l’interprétation et accorde une place centrale à l’intérêt général et à la tradition, ce qui confère à ce rite un grand intérêt politique actuellement, précisant que l’unicité de la foi est un don du Maroc à l’Afrique et cette unicité est garante de la quiétude dans la société, et à l’intérieur des mosquées en particulier.Le Pr Azzouzi a abordé dans la deuxième partie de cette causerie la pensée terroriste relevant que ce courant vise à détruire les fondements communs entre le Maroc et certains pays africains. Cette pensée tente de conférer de la légitimité religieuse à son projet takfiriste, a-t-il expliqué ajoutant que la coopération requise doit porter sur la protection des individus contre cette pensée et ses conséquences désastreuses dans la mesure où elle constitue une menace contre la paix et l’ordre public et met en danger l’essence même de la religion. Il a fait remarquer que cette pensée se décline à travers plusieurs concepts et actions visant la remise en cause du mode de vie des individus, la destruction des fondements des États et l’appel au djihad et au changement des régimes et du mode de gouvernance.Le conférencier a ensuite évoqué les différents aspects de la coopération entre le Maroc et les pays africains pour faire face à la pensée terroriste, soulignant que cette coopération devra revêtir la forme de partenariats ayant pour objectif de répondre aux besoins spirituels des populations dans le cadre de la préservation des constantes et des choix démocratiques.Cette coopération, a-t-il poursuivi, doit aussi porter sur l’institutionnalisation de la fatwa en la confiant à des experts œuvrant pour l’intérêt de la oumma et non pas au service d’un groupe particulier, l’encadrement religieux et la formation des imams à l’Université Al Qaraouiyine et au sein de l’lnstitut Mohammed VI de formation des imams et des mourchidines.La protection de la société contre la pensée terroriste requiert également une coopération dans le domaine de l’information devant permettre aux médias de pays africains de bénéficier du modèle marocain dans le domaine de la cohabitation pacifique entre les religions et la consolidation de la culture de la paix dans les cursus et les programmes scolaires et d’enseignement, a-t-il dit.Au terme de cette causerie religieuse, Sa Majesté le Roi, Amir Al Mouminine, a été salué par MM. Abdelhadi Ahmed Al Kassabi, cheikh des tarika soufies et président du Conseil supérieur soufi en Égypte, Machhoud Ramadan Jibril, membre du Conseil islamique nigérian, Jalal Eddine Allouch, professeur à l’Université Zeytouna et membre du Conseil islamique en Tunisie, Mohamed Ghazali Omar Jikni, président du Conseil national de la fatwa et des recherches scientifiques en Guinée, et Mme Aziza Yahya Mohamed Taoufik El Habri, ancienne professeur de droit à l’Université de Richmond aux États-Unis.Le Souverain a été également salué par MM. Fanso Mohamed Jami, président de la Fondation Mohammed VI pour la paix en Gambie, Cheikh Mohamed El hafid Al Nahoui, président du Rassemblement culturel islamique en Mauritanie et Afrique de l’Ouest, Wanzanahayou Kassem, président du Conseil des oulémas au Rwanda, Ousmane Diakhaté, secrétaire général du Conseil supérieur des imams en Côte d’Ivoire, et Cherif Mohamed Ali Alhor, membre du Conseil des imams en Afrique centrale.

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